Le culte de Napoléon

Les Espagnols ont fêté le bicentenaire de la guerre contre les Français, immortalisée par Goya. Un recueil de textes publié à cette occasion figure parmi les meilleures ventes. Le mensuel madrilène Leer se plaît à relever « l’aveugle admiration des écrivains français de l’époque » pour Napoléon. C’est le cas de Balzac, mais plus encore de Stendhal. Malgré la défaite, Stendhal « voit dans la campagne napoléonienne en Espagne l’étendard des valeurs républicaines de l’empereur, une bataille au nom de la liberté menée contre l’absolutisme de l’infant espagnol Ferdinand VII, roi félon auquel les Espagnols ont cédé le trône, pour y perdre leur liberté […]. Vision romantique qui laisse 200 ans plus tard un goût amer puisque le retour de Ferdinand VII sur le trône, obtenu grâce au pacte qu’il conclut avec Napoléon quand celui-ci vit venir la défaite de ses troupes, se traduisit par l’instauration d’un régime de terreur qui abrogea la constitution libérale de 1812. Tous les libéraux et autres partisans de Charles IV, qui s’étaient unis pour combattre les Franç...

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