Le légende usurpée de Bonnie and Clyde
Publié dans le magazine Books n° 6, juin 2009.
Les criminels les plus glamours de l'histoire du XXe siècle ? Deux gamins paumés dont la cavale effrénée n’a pas enjolivé une vie médiocre ! La version de l'histoire de Bonnie et Clyde que propose la biographie publiée par Jeff Guinn met sérieusement à mal la légende hollywoodienne. Loin des projecteurs, les dangereux braqueurs de banque – mis en scène, en 1967, par Arthur Penn – apparaissent comme de simples petites frappes de quartier, dévalisant épiceries et stations-service. Sans les photos que Bonnie envoyait aux médias, leur tandem n'aurait probablement jamais défrayé la chronique. Elle y posait maquillée et vêtue de façon tape-à-l'œil, un cigare dans une main, un pistolet dans l'autre. « Son allure et son sex-appeal leur a permis de dépasser le statut que leur conférait jusqu’alors les menus vols et les morts inutiles qui étaient leur lot quotidien », commente J. Lynn Lunsford dans le Wall Street Journal. Mais l'engouement du public pour le couple infernal n’est pas uniquement dû à quelques touches de Rimmel. Leur notoriété est aussi le produit d'une société pressée de régler ses comptes ...
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