Le mythe Soljenitsyne

La biographie officielle de l'écrivain dissident collectionne les prix... et divise la critique.

«Ce pavé de 900 pages à la gloire du Confucius russe a-t-il quoi que ce soit à nous apprendre sur sa vie ? Ses combats contre le régime soviétique totalitaire, son empoisonnement, qui rappelle celui du président ukrainien Viktor Iouchtchenko, sa rencontre avec Lady Di, son cancer, la guerre, le Goulag, le Vermont, le Nobel… Ce n’est pas une biographie, c’est un évangile », s’insurge Lev Danilkine dans la revue moscovite Afisha, à propos de la publication posthume, en septembre 2008, de la biographie officielle d’Alexandre Soljenitsyne, décédé le 3 août dernier. L’auteur de L’Archipel du goulag avait lui-même choisi sa biographe, Ludmila Saraskina, connue pour ses travaux sur Dostoïevski. « Telle une anthologie, les morceaux sont soigneusement choisis, poursuit le critique russe. Rien sur la lettre adressée en 1974 aux dirigeants de l’URSS où il jugeait que la “bonne voie” pour “sauver le pays” passait par une “période autoritaire de transition” ; rien sur l’éloge du franquisme que l’on peut lire dans Le Grain tombé entre les meules  ; rien sur ses dissensions avec les autres opposants au régime comme Andreï Siniavski ...
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