Le syndrome du télégraphe

Avec Internet, nous croulons sous l’information. Mais Sénèque se plaignait déjà de la surabondance de livres…

Cyberoptimistes et cyberpessimistes n’ont clairement pas fini d’en découdre. La grande crainte des seconds, c’est que les premiers croient que « l’humanité pourra transformer la façon dont elle communique sans se transformer elle-même », explique Raphael Becker dans le Guardian. Et d’ajouter : « La technologie est manifestement en train de nous jouer un drôle de tour. » Alison Gopnik, dans Slate, est plus nuancée : « Le télégraphe a bel et bien sonné le glas d’une certaine civilisation. Mais la valse et la crinoline ont suscité tout autant d’effroi ! » Comment savoir si les bouleversements de l’ère numérique sont de l’ordre du télégraphe ou de la crinoline ? C’est fort simple : il faut se tourner vers le passé. C’est ce que fait Ann Blair, qui examine méticuleusement l’un des aspects de la problématique : allons-nous crouler sous les tombereaux d’information que le Net déverse sur nous ? Réponse de l’auteur, selon James Delbourgo dans The Times of Higher Education : « Pas de panique ! La “surcharge informationnelle”, on a déjà connu ça. » La multiplication des livres a, ...
LE LIVRE
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Trop à connaître de Ann M. Blair, Yale University Press

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BOOKS n°123

DOSSIER

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