Le vieil homme et la danse

La femme russe « n’est pas douée pour la pirouette », Balanchine dégage une « intensité sauvage »…

Ils sont là, virevoltant sous nos yeux : Anna Pavlova, George Balanchine, Tamara Karsavina… Les grands danseurs russes du début du XXe siècle revivent sous la plume d’Akim Volynsky. L’éminent critique de ballet a livré dans ses écrits, aujourd’hui traduits en anglais, un récit méticuleux et exalté de leurs prouesses. Né en 1861, Chaim Leib Flekser de son vrai nom officia d’abord quarante ans durant comme auteur et critique. Un homme dont « l’arrogance et les déclarations véhémentes lui ont aliéné tout le monde – et la plupart des publications –, l’incitant à se tourner vers ses ballets adorés », raconte Toni Bentley dans le New York Times. Ce qu’il fit à partir de 1917 en prenant la tête de l’Ecole du ballet russe. De ses longues observations du travail des danseurs, Volynsky déduit des théories parfois surprenantes. La femme russe serait par nature « trop instable et angoissée » pour réussir l’exercice de la pirouette, requérant selon lui « un caractère monolithique ». Quoiqu’on en pense, Volynsky a assurément l’œil aiguisé : « Le pied de Pavlova est charmant – petit et étroit. Ses jambes ...
LE LIVRE
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Le royaume magique du ballet. Morceaux choisis sur la danse en Russie, 1911-1925 de Le vieil homme et la danse, Yale University Press

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