Léon Bloy en Chuck Norris

Sueur de sang sort en Allemagne. On le compare aux films américains ultraviolents.

« Léon Bloy est le Chuck Norris des écrivains catholiques. » Ce jugement est signé du jeune romancier autrichien Clemens Setz dans le Zeit. Le prétexte en est la publication outre-Rhin de Sueur de sang, du célèbre polémiste français. L’ouvrage, paru en 1893, rassemble une trentaine de récits sur la guerre franco-prussienne de 1870-1871, à laquelle Bloy participa (dans un corps franc). « Cette guerre n’est pas, aux yeux de Bloy, une simple confrontation militaire entre deux nations, mais un processus mystique déguisé, un processus dans lequel se fait jour l’action divine sur le destin humain. Cette guerre, c’est le souffle du Saint-Esprit », décrypte Setz, qui cite l’avant-propos sans équivoque de Bloy : « Quand [la France] est heureuse, le reste du monde est suffisamment heureux, dût-il payer ce bonheur de la servitude ou de l’extermination. Mais quand elle souffre, c’est Dieu qui souffre, c’est le Dieu terrible qui agonise pour toute la terre, en SUANT ...

LE LIVRE
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Sueur de sang de Léon Bloy en Chuck Norris, La Part Commune

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