Raser le Marais, faire traverser Paris par deux autoroutes (« autodromes ») se coupant à angle droit au niveau de la place de la Concorde, construire une série de gratte-ciel en plein centre de la capitale, tel était le projet que Le Corbusier a tenté de vendre au régime de Vichy, avec lequel il entretenait d’étroites relations.
Ayant vu récemment l’exposition consacrée à l’architecte au centre Pompidou, le psychiatre et critique littéraire Anthony Daniels a publié un article au lance-flammes dans le mensuel australien
The Quadrant (1). Après avoir dit sa stupéfaction de voir les visiteurs parisiens continuer de révérer ce « grand » architecte, il écrit :
« Il a maintes fois décrit la ville comme un organisme malade exigeant une excision chirurgicale. Il était l’homme de la situation, naturellement. On pouvait voir dans une récente exposition à Londres un film (non présenté à Paris) où il officiait devant un plan de la ville, lourd crayon noir à la main, gribouillant comme un dément pour éliminer tout un quartier de Paris, tel un précurseur maniaque de Bomber Harris
[le maréchal britannique qui a ordonnancé le bombardement des villes allemandes]