Les fantômes, une passion anglaise

Les Britanniques adorent les fantômes, qui le leur rendent bien. Spectres et esprits ont beaucoup à dire sur le rapport des Anglais à la religion, à la science, à l’histoire, et même à l’argent.


En janvier 1765, Mr. et Mrs. Ricketts, fraîchement installés dans le manoir de Hinton, dans le Hampshire, « prirent peur à force d’entendre des portes s’ouvrir et se fermer pendant la nuit ». Le phénomène persista même après que toutes les serrures eurent été remplacées. Le couple vit apparaître quelque temps plus tard une « silhouette en manteau “couleur tabac” » et perçut les lointains échos d’une conversation entre trois interlocuteurs invisibles – « une voix féminine aiguë […] et deux voix masculines aux accents plus graves »… En 1695, le vicaire de Warblington, venu enquêter sur une maison hantée, sentit « quelque chose qui se déplaçait dans la pièce en sifflant ». En 1879, une dame qui séjournait chez « des cousins du Nord […] dans le Yorkshire », se réveilla en pleine nuit pour apercevoir « une enfant au pied du lit […], une fillette aux cheveux sombres et au visage très pâle », son regard « suppliant, presque angoissé ». En 1682, à Spraiton, dans le Devon, un lacet « se détacha tout seul de son soulier (sans qu’aucune main ne l’y eût aidé) et fila à l’autre bout de la pièce ». Lorsqu’une domestique ...
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Le fantôme anglais. Les spectres à travers l’histoire de Peter Ackroyd, Chatto & Windus, 2010

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