Vu d'ailleurs
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Les Mondiaux d’athlétisme, version antique


Musée du Louvre

Courir en 2015 ou au IVe siècle avant notre ère, c’est fondamentalement différent. Dans Ancient Greek Athletics, l’historien Stephen Miller raconte dans les moindres détails les compétitions sportives antiques. Ces épreuves ne ressemblaient en rien aux Mondiaux d’athlétisme qui se déroulent en ce moment en Chine.

Chez les Grecs, l’important n’était pas de participer mais de gagner, et il n’y avait qu’un vainqueur. Les autres héritaient du déshonneur et des insultes. Dans certaines courses, les spectateurs avaient même la permission d’agresser les concurrents à la traîne. Les tricheurs, eux, étaient fouettés.

Les sportifs du XXIe siècle n’imagineraient pas participer nus aux épreuves. Les Anciens ne concevaient pas la chose autrement (c’est d’ailleurs le sens du mot « gymnos »). Cette pratique se serait répandue après qu’un participant a perdu son pagne pendant la course, qu’il a poursuivie et gagnée. Les athlètes grecs faisaient également un nœud avec leur prépuce, peut-être pour accroître leur vélocité ou prévenir les érections involontaires.

Enfin, l’ambiance dans le stade était autrement plus festive. Pas question de demander le silence avant le départ d’une course. Les spectateurs ne se privaient pas de commenter, de critiquer et de profiter des nombreuses animations alentour, des poètes aux magiciens en passant par les diseurs de bonne aventure.

LE LIVRE
LE LIVRE

Ancient Greek Athletics de Stephen Miller, Yale University Press, 2006

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