Les prétentions de la science

Pourquoi « sent-on » que quelqu’un nous regarde ? Pourquoi certains chiens parviennent-ils à anticiper le retour de leur maître ? La science mécaniste n’a pas de réponse à ces questions. Elle continue pourtant à dominer nos habitudes de pensée. Peut-être est-il temps de changer de paradigme…

On le dit trop peu et c’est funeste : notre manière matérialiste et mécaniste habituelle d’envisager le monde repose sur des notions confuses et dépassées. C’est un fait qui peut être ignoré pour les menues tâches scientifiques du quotidien, mais quand on se penche sur les grandes questions, cet aveuglement se révèle fort destructeur. On ne saurait aborder les problèmes du rapport entre l’esprit et le corps, tel celui de la conscience ou des origines de la vie, en continuant à traiter la matière à la mode du XVIIe siècle : comme si c’était une substance morte, inerte, incapable de produire de la vie. Et l’on ne peut assurément continuer de prétendre que notre propre expérience – la source de toutes nos pensées – n’est qu’une illusion, ce qu’elle serait nécessairement si cette matière morte, étrangère, était bien l’unique réalité. Nous avons besoin d’un nouveau paradigme pour rendre compte du rapport entre le corps et l’esprit, d’une carte qui rende justice à la diversité dont est fait le monde et à la continuité de l’évolution. ...
LE LIVRE
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Réenchanter la science de Les prétentions de la science, Albin Michel

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