Les « vies brisées » des victimes de l’ETA
Publié dans le magazine Books n° 16, octobre 2010.
Vidas Rotas est un livre éclaté, à l’image des « vies brisées » qu’il raconte – celles de 857 hommes, femmes, enfants ou vieillards, célèbres ou anonymes, de tous les milieux sociaux et politiques, dont le point commun est d’avoir été tués dans des attentats de l’ETA.
Vidas Rotas est un livre éclaté, à l’image des « vies brisées » qu’il raconte – celles de 857 hommes, femmes, enfants ou vieillards, célèbres ou anonymes, de tous les milieux sociaux et politiques, dont le point commun est d’avoir été tués dans des attentats de l’ETA. Le philosophe Carlos Martínez Gorriarán voit dans ces récits sobres et factuels un « monument » à la mémoire des victimes. En filigrane, l’histoire de l’Espagne, mais aussi l’arbitraire de la mort et une « humanité élémentaire ». Pour Gorriarán, qui s’exprime dans Letras Libres, ce livre rappelle « de façon crue, nue et transparente ce qu’est une victime », à une époque où la notion perd de son sens à force d’être politiquement instrumentalisée.