L’injustice de la beauté

Spécialiste de l’économie de la beauté (« pulchronomie ») à l’université du Texas, Daniel Hamermesh a calculé qu’aux États-Unis un bel être humain engrange en moyenne 230 000 dollars de plus durant sa vie qu’un congénère moins bien doté par la nature. C’est vrai des hommes comme des femmes, note The Economist

Spécialiste de l’économie de la beauté (« pulchronomie ») à l’université du Texas, Daniel Hamermesh a calculé qu’aux États-Unis un bel être humain engrange en moyenne 230 000 dollars de plus durant sa vie qu’un congénère moins bien doté par la nature. C’est vrai des hommes comme des femmes, note The Economist. Les beaux employés attirent plus de clients, on les recrute donc plus volontiers. La beauté donne aussi un avantage pour obtenir un prêt bancaire ou encore bénéficier de la clémence des tribunaux. Le mari d’une femme peu attrayante gagne généralement 10 % de moins, relève une étude chinoise. Il y a des exceptions. Une femme en compétition dans une sphère très masculine peut être handicapée par un physique avantageux. À l’inverse, la laideur ne serait pas un obstacle dans le milieu de l’astrophysique. Faut-il légiférer pour protéger les laids ? Oui, répond sans hésiter Deborah Rhode, professeur de droit à Stanford, dans un livre intitulé The Beauty Bias. The Injustice of Appearance in Life and Law (« Le biais de la beauté. L’injustice de l’aspect physique dans la vie et la loi »), évoqué dans notre n° 15, en septembre 2010.
LE LIVRE
LE LIVRE

La beauté paye de Daniel Hamermesh, Princeton University Press, 2011

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