L’Italie se chante à San Remo

Depuis soixante ans, le festival de chanson de San Remo raconte en filigrane l’évolution de la société italienne. Cet événement populaire a reflété successivement la reconstruction, le miracle économique, puis l’avènement de la société du spectacle sous Berlusconi.

Le festival de San Remo a vu le jour en 1951, avec « trois journées musicales » simplement diffusées à la radio. Et les chanteurs n’étaient que deux (Nilla Pizzi et Achille Togliani). Mais grâce à ce festival, né en sourdine, la chanson lauréate – et beaucoup d’autres – est devenue célèbre au cours de la seule soirée de clôture, suivie par près de 25 millions d’auditeurs. Depuis, la date est restée dans les annales, et raconter l’histoire de ce concours de chant, c’est écrire des pages importantes du passé, comme si ses chansons composaient la bande sonore de l’Italie contemporaine. Les deux auteurs du livre Il festival di Sanremo restent toutefois prudents à cet égard : San Remo, écrivent Serena Facci et Paolo Soddu, « n’est pas le miroir de la nation ». Il s’agit plutôt d’un long récit populaire national à même de rappeler les traits saillants de certains des moments les plus importants de l’Italie républicaine.   Une certaine Italie C’est le cas notamment des chansons de la période du miracle économique. Facci et Soddu nous rappellent par exemple ...
LE LIVRE
LE LIVRE

Le festival de San Remo. Les sons et les paroles qui racontent la nation de L’Italie se chante à San Remo, Carocci

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BOOKS n°123

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