Le loup, meilleur ami de l’écosystème
Dans American Wolf, le journaliste Nate Blakeslee retrace l’histoire d’amour et de haine que les être humains entretiennent avec les loups. Lorsque les premiers pèlerins arrivèrent aux Etats-Unis, le continent nord-américain comptait plusieurs millions de loups, rappelle l’auteur. Et pourtant, en 1920, le nombre de Canis lupus avait chuté de façon inquiétante.
Et pour cause, pour sécuriser leurs colonies, les gouverneurs « donnaient des primes pour les peaux de loup ; ils forcèrent certaines tribus indigènes à payer des tributs réguliers en dépouilles de loups », nous apprend Nate Blakeslee. En 1995, la décision fut prise de réintroduire des loups dans le parc de Yellowstone, dans le Wyoming, déclenchant l’enthousiasme des zoologues et l’hostilité des propriétaires de ranch.
Les loups ont rapidement prospéré dans leur nouvel environnement, transformant profondément l’écosystème du parc. Les wapitis, qui en l’absence de prédateurs s’étaient multipliés de façon problématique, ont vu leur population diminuer. Ces derniers endommageant moins les berges, l’habitat aquatique s’est amélioré, favorisant le développement de différentes espèces de poissons. « L’écosystème tout entier s’est rééquilibré dans un état qui n’avait pas existé depuis des siècles », se réjouit Willy Blackmore dans le Los Angeles Times.
A lire aussi dans Books : Les loups, meilleurs que les hommes, juillet/août 2010.