Paysan bio avant la lettre

L’écrivain Louis Bromfield avait compris les problèmes de l’agriculture intensive. Mais le fermier presque modèle de l’Ohio vivait mieux de son œuvre que de ses vaches.

En 1938, les menaces de guerre conduisent un écrivain américain très en vue à quitter la France, où il vivait depuis treize ans, pour son Ohio natal. À 44 ans et avec quatorze romans à son actif, dont un prix Pulitzer, Louis Bromfield décide de changer de vie et de devenir agriculteur, comme l’étaient ses parents et ses grands-parents. « J’ai connu toutes sortes de gens, dans bien des pays, proclame-t-il. Mais aucun ne vaut un bon fermier pour la camaraderie, la qualité de conversation et l’intelligence. » Il achète un domaine et entreprend d’y mettre en pratique ses idées en matière agricole. The American Interest relève le caractère prémonitoire de son rejet de l’agriculture intensive, toujours plus gourmande en engrais, en pesticides et en subventions. Sur sa ferme de Malabar (Ohio), il refuse donc tout engrais chimique, prête attention au bien-être du bétail, se soucie de la qualité des aliments. Bref, il respecte l’ensemble des préceptes de l’agriculture biologique moderne, résume la revue. Ses apologies du retour à la terre connurent de son vivant un large succès : livres, causeries radiophoniques et prêches ...
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Plaisante vallée de Paysan bio avant la lettre, Stock

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