Meilleurs vœux ! Mais lesquels ?

Toujours laborieux, l’exercice des vœux de début d’année l’est plus encore en ces temps d’anxiété. Faut-il privilégier le long-termisme de William MacAskill ou le court-termisme de Michelle Obama ?

Chaque année, ça recommence. Le mois de janvier revient avec ses arbres nus, son crachin froid et sa masse graisseuse accumulée au cours de repas interminables. Il est là, charriant son lot d’exercices que l’on impose aux autres autant qu’à soi : résolutions remisées au placard avant le 10 février et autres « meilleurs vœux, etc. » copiés-collés dans des corps de mails professionnels. Le genre de geste social complexe en l’an 2023 : car il n’est pas simple de souhaiter la bonne année quand rien ne va. Un peu comme lancer un « Bonne soirée ! » enthousiaste à un type qui vient de se faire amputer d’une jambe : ça tombe à plat.

Ces derniers temps, il n’y a qu’à allumer la radio ou la télévision pour subir une litanie morose qui s’organise autour de quelques mots-clés : « guerre », « réchauffement climatique », « crise énergétique », « inflation » et le très actuel « récession ». Je ne parle ...

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