« Motor City » respire encore

Maisons éventrées, théâtres et églises désaffectés, usines fantomatiques… les images de Detroit ont nourri ces dernières années un genre photographique à part entière baptisé « ruin porn », rappelle Will Boisvert dans BookForum. C’est armé de sa seule plume que Mark Binelli, un journaliste américain, est retourné s’installer en 2009 dans la ville de son enfance – ou ce qu’il en reste, la population de Detroit étant passée de près de 2 millions en 1950 à 700 000 aujourd’hui. Son livre, « élégant et lucide », décrit au plus près le quotidien absurde de l’ancien cœur battant de l’industrie automobile américaine : la police qui, faute de moyens, n’intervient plus que sur les cas les plus graves ; l’équipement hors d’âge des pompiers ; les 50 000 chiens errants qui hantent les rues de la ville ; et cette « écolière aux paupières lourdes, ...

LE LIVRE
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Detroit, la ville où être de « Motor City » respire encore, Metropolitan Books

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