Nous sommes tous des primates !

Les facultés d’empathie développées par les chimpanzés, mais aussi le sens de l’équité dont témoignent des singes moins proches de nous, confirment l’enracinement animal de nos comportements moraux. Pourtant, comme nous invite à le penser le philosophe Richard Joyce, la messe n’est pas dite.


Nombre de critères ont été avancés pour définir ce qui fait de nous des humains : le langage, le maniement des outils ou la conscience, et bien d’autres. Sous l’impact des découvertes scientifiques, la plupart se sont effondrés ou ont perdu leur caractère exclusif. Le chimpanzé est capable d’apprendre une forme de langage simple ; diverses espèces animales, des singes aux vautours en passant par les otaries, savent manier des outils. Et l’on présume désormais que les grands singes, les dauphins et, plus récemment, les éléphants d’Asie possèdent une conscience. Face à cette érosion de notre spécificité, l’un des rares traits de caractère nous restant en propre serait le sens moral. Dans son excellent et stimulant Primates et philosophes, Frans de Waal examine la question de l’origine de la morale en se penchant sur le comportement de nos plus proches cousins [lire aussi  l’analyse de ce livre par John Gray dans « L'instinct moral est inné
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Primates et philosophes de Nous sommes tous des primates !, Le Pommier

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