La veille de son assassinat, Jules César, au sommet de sa puissance, dînait avec des amis. À un moment donné, les convives se seraient demandé quelle était la meilleure mort possible. Réponse de César : une mort inattendue.
La désagrégation de la République romaine, au Ier siècle avant notre ère, est peut-être la période de l’histoire la plus documentée avant la Renaissance et l’invention de l’imprimerie. Pourtant, l’un de ses points d’orgue, le meurtre de César, poignardé à vingt-trois reprises en plein Sénat, reste encore difficile à interpréter : l’événement a été « réfléchi par le miroir déformant de nombreux auteurs (dont Plutarque, Tite-Live et Suétone), chacun apportant des informations différentes qui soulèvent d’innombrables interrogations. Par exemple, les conjurés utilisèrent-ils des épées ou des dagues ? Comment César a-t-il réagi – a-t-il maudit ses assassins ou s’est-il contenté de gémir sous leurs coups ? Un augure l’avait-il vraiment averti de se méfier des ides de mars ? » écrit Nick Owchar dans la
Los Angeles Review of Books. Dans
La ...