Oublié : L’hygiène du monde

Le 20 février 1909, Filippo Marinetti, né à Alexandrie et parfaitement francophone, fait paraître dans Le Figaro le Manifeste du futurisme. La même année, l’éditeur parisien Sansot publie Mafarka le futuriste, roman africain, publié en Italie en 1910. Un roman bref et excentrique, dont l’introduction est un appel aux artistes : « L’esprit de l’homme est un ovaire inexercé… C’est nous qui le fécondons pour la première fois ! » Le futurisme italien défend une idéologie de l’énergie et de la volonté. Attaché à la beauté du mouvement, de la vitesse, de la machine, il prône la guerre comme « hygiène du monde ». Mafarka, Africain d’une Afrique imaginaire, conduit une armée contre son oncle Bubassa et devient roi. À la mort de son frère, il renonce à son règne et rapporte le corps du défunt vers la terre de ses ancêtres. Pendant le voyage, sa mère décédée lui apparaît. Il promet de lui donner un fils immortel. Doté d’une « musculature géante » et de deux ailes immenses « déployées sur un savant treillis d’acier, de ...

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