Paris – Le plus grand chef d’orchestre de tous les temps

Les 3e et 7e Symphonies de Gustav Mahler, composées il y a plus d’un siècle, faisaient-elles allusion à un « futur désastre écologique » ? La 6e mettait-elle en garde contre une « guerre mondiale imminente » ? Faut-il voir dans la 4e un « plaidoyer pour la cause animale » ? Tel est l’avis du critique britannique Norman Lebrecht. Why Mahler? (Faber & Faber, 2010) est le second livre qu’il consacre au musicien autrichien « dont les inconditionnels semblent particulièrement enclins à ce genre d’absurdités », ironise Philip Kennicott dans The New Republic. S’il goûte peu les conjectures sur la préscience de Mahler compositeur, Kennicott tient pour acquis son apport à la direction d’orchestre et à l’opéra : « Il a instauré les normes toujours en vigueur dans la production d’opéra et fut peut-être le plus grand chef d’orchestre de tous les temps. » Ces deux activités seront au cœur d’une exposition au musée d’Orsay, qui les présente comme la « nourriture du processus créatif de Mahler ». Une plongée (au travers de partitions, de manuscrits, d’enregistrements, de dessins…) dans le labeur du maître mort il y a cent ans.

« Gustav Mahler », musée d’Orsay, du 8 mars au 29 mai. www.musee-orsay.fr

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