Pensée captive

Depuis la mort de l’écrivain Jiří Stránský, en mai dernier, son recueil Štěstí (« Bonheur ») – interdit par les communistes à sa parution en 1969 et republié en 1990 – n’a plus quitté la liste des best-sellers. Né en 1931, « ennemi juré du totalitarisme depuis sa jeunesse », comme le rappelle le quotidien ­Lidové Noviny, Stránský témoigne contre le communisme. Dans Štěstí, il s’attache au sort des prisonniers. Lui-même, accusé de haute trahison puis de corruption, a passé près de dix ans dans les geôles et les camps de travail forcé des mines d’uranium. « Grâce à Jiří Stránský, même ceux qui ne s’intéressent pas à la politique et à l’histoire ont entendu parler de la monstruosité du régime », écrit le quotidien en ligne Aktualně.cz. Mais, chez lui, « point de pathos, d’esprit de revanche ou de manichéisme », note le quotidien Dnes. « J’ai eu de la chance, car, en prison, j’étais avec l’élite de la nation. À l’époque, il n’y avait que là que l’on pouvait avoir des discussions de haut niveau sur l’art », écrit Stránský ...
LE LIVRE
LE LIVRE

Štestí de Jirí Stránský, Argo, 2019

SUR LE MÊME THÈME

Bestsellers Les recettes de Monsieur Longévité
Bestsellers À la recherche du folklore perdu
Bestsellers L’homme qui faisait chanter les cellules

Aussi dans
ce numéro de Books