Peut-on raison garder ?

Faut-il être de droite pour douter de l’apocalypse ?
La polarisation politique rend de plus en plus difficile la conduite d’une argumentation rationnelle sur les questions scientifiques.

Mon opinion sur le changement climatique – et, plus généralement, sur l’avenir de l’humanité – n’a jamais été arrêtée. En fonction de ce que je lis, et peut-être des variations de ma météo neuronale, j’alterne entre optimisme et effroi.

Au printemps dernier, je me sentais plutôt morose à propos d’à peu près tout lorsque le militant écologiste iconoclaste Michael Shellenberger m’a envoyé les épreuves de son livre Apocalypse Never.
Avant de me prononcer sur l’ouvrage, une petite mise en perspective. Shellenberger est un personnage controversé. Depuis des années, il exhorte ses amis écologistes à adopter une vision plus optimiste, attitude selon lui plus efficace que celle qui consiste à jouer sur la peur. Dans un livre influent écrit en 2007 avec Ted Nordhaus, autre figure de l’écologisme, il accusait ses pairs d’être hostiles à la science, à la technologie et au progrès économique1.

Nous avons besoin du développement économique et technologique pour surmonter le changement climatique et les ...

LE LIVRE
LE LIVRE

Apocalypse, jamais ! Pourquoi l’alarmisme nous porte préjudice à tous  de Michael Shellenberger, Harper, 2020

SUR LE MÊME THÈME

Dossier L’ère du traumatisme
Dossier La nouvelle guerre froide
Dossier La nouvelle Inquisition

Aussi dans
ce numéro de Books