Ponge éponge
Publié dans le magazine Books n° 7, juillet-août 2009.
« Comme dans l’éponge, il y a dans l’orange une aspiration à reprendre contenance après avoir subi l’épreuve de l’expression. Mais où l’éponge réussit toujours, l’orange jamais. […] Faut-il prendre parti entre ces deux manières de supporter l’oppression ? » Publié en 1942, au moment où Francis Ponge rejoignait la Résistance, ce poème en prose est, avec d’autres, admirablement traduit par Beverley Bie Brahic, estime l’écrivain Lee Rourke dans le Times Literary Supplement. « Ponge, exprimant tout ce que le langage peut offrir, le propre et le sale, testant l’expression, est l’éponge, écrit-il. Il tente de nettoyer l’objet du langage. »