Portrait de l’Oural en eldorado
Publié dans le magazine Books n° 51, février 2014.
« Aujourd’hui encore, dans l’Oural, tout commence par une usine », confie Alexeï Ivanov à la Novaïa Gazeta. Pour les besoins d’un beau livre tout juste paru en Russie, cet écrivain en vue a sillonné une centaine de villes et villages de sa région natale, accompagné de photographes. Le résultat est un panorama, à la fois documentaire et visuel, de cette immense étendue aux contours mal définis, qui marque la frontière entre l’Europe et l’Asie. Comme le rappelle Ivanov, le socle de l’identité ouralienne réside dans son passé industriel et minier. Riche en fer et en cuivre, l’Oural fut au XIXe siècle l’une des régions les plus industrialisées d’Europe. Un âge d’or dont témoignent les paysages photographiés, où des usines en friche en jouxtent d’autres, flambant neuves, qui marquent l’effort de reconversion en cours. Autre vestige de ce passé, on raconte ...