Pour l’amour des cimetières

Et si les cimetières étaient les meilleurs endroits pour comprendre le monde ?

Se promener au milieu des tombes est, on le sait, une activité propice à la méditation. À la découverte, aussi, d’une époque, d’une société, d’une culture, d’une personnalité célèbre ou inconnue… « Pour connaître une ville, il faut avoir visité son marché et son cimetière », soutenait d’ailleurs Sartre. En cette ère de tourisme de masse, les cimetières sont donc devenus des sites culturels prisés des « taphophiles » (amateurs de tombes) du monde entier. Boris Akounine est de ceux-là, et l’assume avec Histoires de cimetières (éditions Noir sur Blanc), étrange livre au double visage, puisque les six chapitres dédiés chacun à une nécropole célèbre comportent à la fois un essai (signé du vrai nom de l’écrivain, Grigori Tchkhartichvili) et une nouvelle fantastique. Ainsi la visite de l’austère cimetière de Highgate, à Londres, est-elle l’occasion de ressusciter la dépouille de Karl Marx, sous la forme d’un vampire qui s’abreuve du sang des prolétaires. Mais ce double je n’a pas amusé la critique russe. « Le maître incontesté du polar et l’un des auteurs les plus ...

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