« Si l’épouvante est un but, la pieuvre est un chef-d’œuvre », écrivait Victor Hugo dans Les Travailleurs de la mer. L’essai de Sy Montgomery peut se lire comme la réponse argumentée d’une amoureuse des poulpes au grand écrivain. Cette naturaliste américaine raconte être restée enlacée pendant plus d’une heure avec Octavia, céphalopode pensionnaire d’un aquarium de Boston. « Je caressais sa tête, ses bras, absorbée par sa présence. Elle semblait tout aussi attentive à moi. » Les pieuvres sont des animaux remarquablement expressifs. Elles peuvent manifester toute une palette d’émotions (la curiosité, l’excitation, la frustration, la colère) en changeant de couleur. Le rouge, par exemple, serait le signe d’une pieuvre enthousiaste. Le mollusque est aussi connu pour son intelligence. « Montgomery raconte de fascinantes histoires de pieuvres se servant d’outils et de pieuvres évadées de leur aquarium, qui explorent les environs et – dans un cas au moins – descendent pour ce faire un étage en rampant », lit-on dans le
Times Literary Supplement. Des scientifiques ont récemment procédé au séquençage du génome d’une espèce du Pacifique. Il ...