Les inégalités nuisent gravement à nos sociétés. Avait-on besoin d’un livre pour s’en convaincre ? Oui, répond John Carey dans le
Times. Grâce à la démonstration de Richard Wilkinson et Kate Pickett, les hommes politiques ont, pense-t-il, « une chance de faire ce qui est “véritablement positif” ».
Pickett et Wilkinson sont
épidémiologistes. Après avoir croisé les données relatives aux inégalités d’une vingtaine de pays riches avec les indicateurs de qualité de vie, ils sont arrivés à cette conclusion : les inégalités nuisent à l’ensemble du corps social, y compris aux plus riches. Espérance de vie, criminalité, taux d’incarcération, instruction, obésité, usage de drogues… L’argument tiendrait au regard de presque tous les critères. Les pays où il fait le meilleur vivre ne sont pas forcément les plus opulents, mais les plus homogènes : ni les États-Unis ni le Royaume-Uni, mais le Japon et la Scandinavie.
Comment expliquer cette corrélation ? Par le fonctionnement de notre cerveau. Plus précisément, ...