Le Brexit est punk.
C’est ce qu’affirme le critique et chroniqueur irlandais Fintan O’Toole dans son livre Heroic Failure. Selon lui, le grand mystère du Brexit réside dans le lien qu’il a créé entre la révolte des milieux populaires et l’autocomplaisance des milieux aisés. Ces deux classes, unies par un nationalisme nostalgique, sont mues par le « sadopopulisme », pour reprendre le terme de l’historien Timothy Snyder. Elles sont prêtes à s’infliger des souffrances du moment qu’elles sont certaines de causer encore plus de mal à leurs ennemis. Une énergie nihiliste qui n’est pas sans rappeler celle du punk.
La Première ministre britannique Theresa May et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker ont convenu jeudi 7 février de poursuivre les discussions sur le Brexit afin de trouver une solution susceptible à la fois de recueillir une majorité au Parlement britannique et de respecter les conditions des Vingt-Sept.
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