Retour d’exil

En 1984, le poète Antonio ­Colinas écrit une tribune dans le quotidien El País où il implore María Zam­brano, celle qu’il appelle « la dernière exilée », de rentrer en ­Espagne. Zambrano, figure majeure de la philosophie espagnole du XXe siècle, n’avait alors plus ­foulé le sol de son pays natal depuis quarante-cinq ans. Née en 1904, elle se forme à la philosophie à l’Université centrale de Madrid, où elle devient la disciple et l’assistante de José Ortega y Gasset. Lors de la guerre civile, elle s’engage auprès des mouvements libertaires, puis fuit l’Espagne franquiste en 1939. Elle vit dès lors en exil, enseignant au Mexique puis s’installant tour à tour à Cuba, en Italie, en France ou encore en Suisse, où elle rencontre Colinas en 1984. Ils restent très liés jusqu’à la mort de la philosophe, sept ans plus tard. Dans Sobre María Zambrano, le poète rend hommage à son amie. Son livre est « beaucoup de choses à la fois : le témoignage d’une profonde amitié qui marquera la vie et l’œuvre de Colinas, une enquête sur la signification de ...
LE LIVRE
LE LIVRE

Sobre María Zambrano. Misterios encendidos de Antonio Colinas, Siruela, 2019

SUR LE MÊME THÈME

Périscope Oiseaux de nuit
Périscope Pour un « au-delà du capitalisme »
Périscope Naissance d’un poème

Aussi dans
ce numéro de Books