Le déséquilibre démographique entre filles et garçons à la naissance est un phénomène social.
S’il naît plus de garçons que de filles, le déséquilibre entre les sexes à la naissance est surtout le fruit de comportements sociaux, expliquent les sociologues Éric Brian et Marie Jaisson dans Le Sexisme de la première heure. Il peut résulter d’une volonté délibérée (avortement, infanticide…), mais aussi de mécanismes plus complexes.
La France a vu diminuer au XIXe siècle la surreprésentation des garçons. La baisse de la fécondité, l’amélioration de l’hygiène et un meilleur encadrement socio-médical pourraient en être des explications. Au Mexique, l’émigration massive des hommes jeunes est peut-être à l’origine de la parité quasi parfaite des naissances. Les Mexicaines tendraient à faire moins de différences entre les petits garçons et les petites filles.
Depuis 1970, il aurait dû naître 23 millions de filles supplémentaires dans le monde. C’est le résultat d’une étude menée par une équipe de démographes et publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences le lundi 15 avril. La Chine et l’Inde sont les principaux responsables de ce déséquilibre.
À lire aussi dans Books : La fin d’un « royaume des femmes », mai-juin 2018.