Traduction manquante – Haitch ou aitch, telle est la question

Apprendre l’anglais n’est pas chose (trop) difficile, mais le prononcer, si – même pour les Britanniques. Dès qu’ils parlent, leur accent envoie un message sur leur origine géographique, et surtout sociale. Les deux aspects s’entremêlent : il existe des accents régionaux élégants (le « Educated Scottish Accent », par exemple), et d’autres calamiteux, comme le scouse de Glasgow (disgracieux, et d’origine ouvrière et catholique par-dessus le marché). « Impossible pour un Anglais d’ouvrir la bouche sans immédiatement provoquer la haine ou le mépris d’un autre Anglais », disait George Bernard Shaw, auteur de Pygmalion. En France aussi, l’accent varie selon les régions et les milieux. Mais la Révolution et la guerre de 1914 ont aplani les différences. En Angleterre, c’est en revanche encore très compliqué, et John Honey n’est pas de trop pour déceler les indices que renferme la prononciation des uns et des autres. La façon d’aspirer le « h » est, par exemple, un puissant marqueur social : l’ultrachic Churchill ne l’aspirait pas du tout – il disait « at ‘ome », « an’otel » pour évoquer ses ré...

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