« Les mouvements sécessionnistes se nourrissent de mythes, écrit Juan Avilés dans
El Mundo. Mythes sur le passé : “Nous étions une grande nation mais sommes tombés sous domination étrangère.” Mythes sur le présent : “L’Espagne nous vole.” Mythes sur l’avenir : “L’indépendance nous apportera le bonheur.” » Dans leur essai, qui rencontre un succès remarquable en Espagne, Josep Borell et Joan Llorach – le premier, ingénieur et homme politique catalan (socialiste) ; le second, économiste – démontent un à un les « mensonges » des leaders indépendantistes. Des mensonges qui s’appuient sur des comptes fallacieux, à commencer par les 16 milliards de « spoliation fiscale » dont la Catalogne serait la victime : « Les nationalistes omettent le coût de tous les services publics que l’État espagnol prend en charge et qu’une Catalogne indépendante devrait assumer », lit-on dans
El País.
De nombreux indépendantistes le sont pour des raisons sentimentales, conclut
El Mundo. Quant aux autres Catalans, on tente de les convaincre « avec cette chimère, enfin balayée par le livre de Borrell et Llorach, selon laquelle l’indépendance n’aurait que des avantages et aucun inconvénient ».