Les républicains qui ont tourné le dos à leur parti « trumpifié » « sont assez nombreux pour organiser un dîner, mais pas pour constituer un parti politique », écrit Max Boot dans
The Corrosion of Conservatism. Lui-même appartient à ces oiseaux rares. Cet intellectuel néoconservateur qui a conseillé les candidats républicains John McCain, Mitt Romney et Marco Rubio a choisi de soutenir Hillary Clinton face à Donald Trump en 2016. Il s’est depuis fait enregistrer comme indépendant. « Comme beaucoup d’autobiographies intellectuelles, celle de Boot est une histoire de conversion et de déconversion, de foi acquise puis perdue », s’enthousiasme Damon Linker dans
The New York Times.
Boot explique que le divorce avec son parti lui a ouvert les yeux sur la maladie qui ronge les républicains depuis des décennies. « Le propos de Boot n’est pas réducteur au point de dépeindre Trump comme la conséquence inévitable de l’histoire du conservatisme, note Jonathan Chait dans le
New York Magazine. Il est capable d’admettre que Trump en est à la fois une aberration et une véritable excroissance. Le mouvement a cultivé une atmosphère ...