Un thé avec Hitler

« Je me réjouis de recevoir chez moi le vainqueur de la guerre mondiale » : en ce jour de septembre 1936, le courant passe à merveille entre Hitler et l’ancien Premier ministre britannique Lloyd George. À Berchtesgaden, on partage chaleureusement ses souvenirs du conflit, on discute du danger des systèmes d’alliances et l’on s’enthousiasme pour les expériences sociales nazies. Est-ce ainsi que les hommes s’aveuglent ?

Au cours de cette année j’assistai encore, en qualité d’interprète, toute une série d’étrangers qui vinrent rendre visite à Hitler. Il se trouvait des Français parmi eux comme le gouverneur de la Banque de France, Labeyrie, et le ministre du Commerce, Bastid. Ces conversations ne furent jamais très importantes mais elles confirmaient que les étrangers, tout au moins ceux qui venaient en Allemagne, considéraient encore cette année-là [1936] Hitler avec un intérêt croissant et nullement péjoratif. « Hitler s’est imposé à l’Europe comme un personnage extraordinaire. Il ne répand pas seulement la crainte et l’aversion, il excite la curiosité, il éveille même des sympathies. Son prestige grandit. La force d’attraction qui émane de lui agit au-delà des bornes de son pays. Des rois, des princes, des hôtes illustres se pressent dans la capitale du Reich… pour s’approcher de l’homme fatidique qui paraît tenir entre ses mains la destinée du continent, pour voir de près cette Allemagne qu’il a, sous son étreinte irrésistible, transformée et galvanisée. » Ainsi exprime d’une manière frappante et ...
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Sur la scène internationale avec Hitler de Un thé avec Hitler, Perrin

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