Une âme égarée

Paru en 2006 au Brésil sous le titre O nome da morte (« Le nom de la mort »), cet ouvrage vient d’être adapté au cinéma par Henrique Goldman. Le réalisateur brésilien annonçait dès 2011 dans le mensuel Trip son intention de porter à l’écran ce grand reportage « fascinant et déstabilisant » du journaliste Klester Cavalcanti. « O nome da morte raconte la vie, les aventures et mésaventures de Júlio Santana, un tueur à gages qui, de 1971 à sa retraite en 2006, a éliminé 492 personnes en Amazonie et coule aujourd’hui des jours tranquilles quelque part au Brésil. » « Ce qu’il y a de plus fort dans ce livre, c’est que Júlio Santana n’est jamais décrit comme un psychopathe ou un serial killer. C’est juste une âme égarée dans un monde sordide, pour qui la mort d’autrui est un gagne-pain. » Henrique Goldman va jusqu’à comparer 492 à l’essai d’Hannah Arendt Eichmann à Jérusalem. « Eichmann est sans doute le plus grand assassin de l’histoire de l’humanité. Pourtant, Arendt nous fait voir que le mal n’est souvent pas le fait de fanatiques ...
LE LIVRE
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492. Confessions d’un tueur à gages de Klester Cavalcanti, Métailié, 2018

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