Où s’arrête le courage, où commence la témérité ? L’ancienne reporter de guerre Lindsey Hilsum s’est posé cette question après la mort de son amie et consœur Marie Colvin. Cette journaliste américaine a été tuée dans le bombardement d’un centre de presse par l’armée syrienne à Homs, le 22 février 2012.
S’il lui avait demandé de quitter Homs,
The Sunday Times, principal employeur de Colvin, misait sur son image de tête brûlée, rappelle Hilsum dans
In Extremis. Connue pour son goût du glamour, de l’alcool, de la fête, des hommes et du risque, ainsi que pour son bandeau sur l’œil gauche (qu’elle avait perdu au Sri Lanka en 2001), elle était elle-même un personnage. Le portrait qu’en a fait la journaliste américaine Marie Brenner dans le magazine
Vanity Fair à sa mort a d’ailleurs été porté à l’écran en 2018 sous le titre
A Private War. Mais, dans
In Extremis, Lindsay Hilsum, « qui a eu accès à l’ensemble des notes et des journaux intimes de Colvin, explore bien plus ...