Vargas Llosa, période Cervantès

Entre fable morale et roman de chevalerie, Mario Vargas Llosa renoue dans son dernier roman avec son Pérou natal. Un pays qui a bien changé, depuis les premières œuvres du Nobel, il y a trente ou quarante ans. Pour le meilleur, estime l’écrivain.

Le dernier roman de Mario Vargas Llosa s’ouvre sur une épigraphe de Jorge Luis Borges, qui rappelle aux écrivains ceci : leur « beau devoir est d’imaginer qu’il y a un labyrinthe et un fil ». Et nous, lecteurs, nous contentons de jouir de ce labyrinthe et de disposer du petit bout du fil que nous offre généreusement l’auteur. Le remonter le plus loin possible fait bien sûr partie de notre plaisir. Le lecteur de El héroe discreto (« Le héros discret ») – un titre charmant, aux allures de fable morale, qui fait allusion à l’œuvre de Baltasar Gracián, sur laquelle je reviendrai – reconnaîtra immédiatement la filiation de certains des innombrables personnages de cette nouvelle histoire. Le laborieux, patient et très honnête sergent Lituma est monté en grade depuis le roman Lituma dans les Andes (1) (1994), où ses qualités éclataient au milieu de l’horreur d’un Pérou rural ravagé par la guérilla du Sentier lumineux. Avant cela encore, il avait été l’un des membres de la bande des « Invincibles » dans La Maison verte (1965), première œuvre de Vargas Llosa qui prî...
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Le héros discret de Vargas Llosa, période Cervantès, Alfaguara

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