Videla, le dictateur qui ne regrette rien

« Il n’y avait pas d’autre solution », affirme le général Videla, ancien chef de la junte, dans un livre d’entretiens où il justifie les crimes commis par la dictature argentine. Sans le moindre remords, il rappelle les complicités qu’a trouvées le régime auprès de la société et ébranle une opinion qui a préféré occulter une partie du passé.

Le 24 mars 1976, une junte militaire dirigée par le lieutenant général Jorge Rafael Videla chassait du pouvoir María Estela Martínez de Perón (1), veuve du général Juan Domingo Perón, détruisant ainsi le fragile équilibre institutionnel de l’Argentine. Commençait alors la nuit la plus longue et la plus noire qu’ait connue pays. Ce n’était pas le premier coup d’État de l’histoire nationale. Comme les autres pays d’Amérique latine, l’Argentine avait souvent vu, au long du XXe siècle, son régime constitutionnel mis à mal. Les gouvernements civils et militaires s’étaient succédé à la tête de l’État depuis que le général José Uriburu avait, en 1930, renversé le président élu Hipolito Yrigoyen (2). Au fil des quarante-six années qui suivirent, la nation s’était habituée aux putschs (3). Aussi, lorsque Videla déposa par la force la veuve de Perón, il y eut bien peu de protestations. Forte d’importants soutiens au niveau régional et au niveau international, la dictature militaire comptait rester au pouvoir de longues années. Nous étions en pleine Guerre froide et les pays ...
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Disposition finale. La confession de Videla de Videla, le dictateur qui ne regrette rien, Editorial Sudamerica

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