Paris, Montpellier – Odilon Redon sous influences

Huysmans fit collectionner les œuvres d’Odilon Redon par Des Esseintes, le personnage de son célèbre roman À rebours ; le peintre s’inspira lui-même pour ses lithographies des univers d’Edgar Allan Poe ou de Gustave Flaubert, et Mallarmé resta stupéfait devant l’une des planches du pionnier du symbolisme, dont les liens étroits avec le monde des lettres ne sont plus à démontrer. Ce plasticien était aussi « un écrivain et un rat de bibliothèque dont les œuvres se nourrissaient d’idées venues de la poésie, du roman et de la littérature scientifique », soulignait en 2005 une critique du New York Times. La rétrospective qui se tient aujourd’hui au Grand Palais (avant de gagner le musée Fabre de Montpellier) est la première à être organisée à Paris depuis 1956. On peut y goûter l’éclectisme d’un artiste qui se fit d’abord connaître avec ses fusains et lithographies (ses fameux « noirs »), avant de faire exploser les couleurs, naviguant entre des thèmes très classiques et un univers fantastique peuplé de créatures hybrides.

« Odilon Redon, prince du rê...

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