Les mystères du 10e parallèle
Publié en août 2010.
L’intrépide Eliza Griswold « avoue candidement qu’elle n’a découvert aucune théorie infaillible qui expliquerait pourquoi les gens se battent au nom de la religion », rapporte Linda Robinson dans le New York Times. Ses recherches l’ont menée jusqu’au 10e parallèle.
L’intrépide Eliza Griswold « avoue candidement qu’elle n’a découvert aucune théorie infaillible qui expliquerait pourquoi les gens se battent au nom de la religion », rapporte Linda Robinson dans le New York Times. Ses recherches l’ont menée jusqu’au 10e parallèle. Mais pourquoi précisément ce 10e parallèle ?
C’est que le long de cette ligne, située 1127 kilomètres au nord de l’équateur et qui traverse l’Afrique du centre (le Niger, le Soudan, la Somalie…), ainsi que les Philippines, habitent plus de la moitié des populations chrétiennes et musulmanes du monde. L’auteure en parle comme d’une « faille » entre le christianisme et l’islam. On songe bien sûr à fameuse thèse de Samuel P. Huntington sur « le choc des civilisations », mais Griswold est loin d’y souscrire. Dans un entretien avec le NPR, elle explique « que la religion et la politique, la religion et les ressources, sont entrecroisées d’une manière qui rend toute analyse simpliste impossible».
Le dixième parallèle est une zone où se rencontrent l’air froid du nord et l’air chaud et humide du sud, ce qui n’est pas sans provoquer certains problèmes environnementaux, notamment des sécheresses et des déluges. Ces catastrophes poussent les habitants à se déplacer. Au Nigeria, par exemple, un grand nombre de musulmans sont bergers, et lorsque leurs terres s’assèchent, ils s’imposent sur des terres qui appartiennent déjà a des agriculteurs chrétiens. « Je n’ai jamais vu un conflit religieux, un seul accrochage, qui n’avait pas, à la base, un déclanchement d’ordre laïque – une bagarre pour un territoire, du pétrole, de l’eau, une élection locale », affirme Griswold.
C’est que le long de cette ligne, située 1127 kilomètres au nord de l’équateur et qui traverse l’Afrique du centre (le Niger, le Soudan, la Somalie…), ainsi que les Philippines, habitent plus de la moitié des populations chrétiennes et musulmanes du monde. L’auteure en parle comme d’une « faille » entre le christianisme et l’islam. On songe bien sûr à fameuse thèse de Samuel P. Huntington sur « le choc des civilisations », mais Griswold est loin d’y souscrire. Dans un entretien avec le NPR, elle explique « que la religion et la politique, la religion et les ressources, sont entrecroisées d’une manière qui rend toute analyse simpliste impossible».
Le dixième parallèle est une zone où se rencontrent l’air froid du nord et l’air chaud et humide du sud, ce qui n’est pas sans provoquer certains problèmes environnementaux, notamment des sécheresses et des déluges. Ces catastrophes poussent les habitants à se déplacer. Au Nigeria, par exemple, un grand nombre de musulmans sont bergers, et lorsque leurs terres s’assèchent, ils s’imposent sur des terres qui appartiennent déjà a des agriculteurs chrétiens. « Je n’ai jamais vu un conflit religieux, un seul accrochage, qui n’avait pas, à la base, un déclanchement d’ordre laïque – une bagarre pour un territoire, du pétrole, de l’eau, une élection locale », affirme Griswold.