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Il y a dix ans, le journaliste Florian Illies signait l’essai le plus vendu en Allemagne en 2012 (650 000 exemplaires écoulés) : 1913. Chronique d’un monde disparu se voulait le feuilleton d’une année qui, contrairement à la suivante, n’avait pas fait date. En 2018, Illies a récidivé avec « 1913. Ce que je voulais encore absolument raconter » (non traduit en français). Et le voilà de retour. Cette fois, fini l’avant-Première Guerre mondiale, place à l’entre-deux-guerres. La période est plus large – une décennie entière, de 1929 à 1939 –, mais la thématique plus restreinte : la vie sentimentale des grandes figures de l’époque. La méthode, elle, ne change pas : Illies raconte l’histoire à coups d’anecdotes distrayantes qu’il est allé puiser dans « un énorme corpus de journaux intimes et de lettres, mais aussi de littérature secondaire, qu’il assemble comme une mosaïque », commente Susanne Beyer dans Der Spiegel.
La vie intellectuelle et artistique berlinoise au moment où la montée du nazisme rend les relations amoureuses de plus en plus difficiles, voire impossibles, occupe une place prépondérante, ce qui n’empêche pas quelques incursions hors d’Allemagne. « Picasso peint encore Olga et aime déjà Marie-Thérèse ; Heinrich Mann veut mettre fin à son mariage avec Mimi, a une liaison avec Trude Hesterberg et finit avec Nelly Kröger ; Walter Benjamin divorce de sa femme Dora après une longue guerre des roses pour épouser Asja Lācis, mais celle-ci est déjà repartie, ce n’était pas si sérieux – cela lui convient finalement car, d’une certaine manière, il est comme Rilke, l’absence de l’être aimé est bien plus passionnante que sa présence ; la mystérieuse Gala épouse Paul Éluard, puis le quitte pour Dalí », énumère Elke Heidenreich dans la Süddeutsche Zeitung.
Il est aussi question du premier rendez-vous de Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir qui, bientôt, concluent leur pacte d’amour libre, tout en étant secrètement rongés par la jalousie. Quant à Marlene Dietrich, elle a une liaison avec Erich Maria Remarque mais observe, désabusée : « Qui se risquerait à épouser un homme par amour ? Pas moi. »
Illies confie au Spiegel s’être rendu dans les rues de Berlin et de Paris qu’ont parcourues ses héros pour y observer la lumière. À Sanary-sur-Mer, il a escaladé la clôture de la première villa de Thomas Mann en exil, « pour savoir s’il entendait le bruit de la mer quand il levait les yeux vers les étoiles, le soir, depuis sa véranda ». Son récit se veut empathique, ce qui, selon Jan Wiele de la Frankfurter Allgemeine Zeitung, ne va pas quelquefois sans un certain ridicule : « Par exemple cette scène où Ludwig Wittgenstein et Marguerite Respinger sont dans une barque sur le Rhin : “Après deux baisers prolongés, écrit Illies, Wittgenstein sursaute. Il a des sueurs froides quand ses hormones travaillent. […] Ludwig Wittgenstein, l’un des hommes les plus intelligents du monde, ne se comprend plus lui-même.” » En attendant, le livre connaît un grand succès outre-Rhin.
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Dans son émission sur Pervi Kanal, l’animateur Vladimir Pozner a comparé la popularité du joueur d’échecs Anatoli Karpov à « un océan, avec ses marées hautes et ses marées basses ». On pourrait dire que l’homme dont le palmarès est l’un des plus impressionnants de l’histoire des échecs, avec plus de 170 victoires en tournoi, est actuellement sur la crête de cette vague. Champion du monde de 1975 à 1985 et de 1993 à 1999, Karpov est aujourd’hui député du parti au pouvoir Russie unie, homme d’affaires et responsable d’une myriade de clubs d’échecs. Fin 2021 il a fait les grands titres en Russie à l’occasion de la sortie du film « Champion du monde », réalisé par Alexeï Sidorov et mettant en scène le célèbre match de 1978 qui l’avait opposé au transfuge soviétique Viktor Kortchnoï. Au même moment paraissait sa nouvelle autobiographie, « La vie et les échecs ». On n’y trouvera guère de confidences – l’homme est réputé pour son caractère fermé. « C’est un mur », déclare au quotidien Kommersant le jeune acteur Ivan Yankovski, qui incarne Karpov. Au fil des pages et des matchs, on s’aperçoit toutefois que Karpov nourrit une animosité viscérale pour son principal adversaire : Garry Kasparov, treizième champion du monde et opposant politique, qui a dû s’exiler à New York.
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Au Moyen Âge, les moines chrétiens s’inquiétaient déjà de l’égarement de leurs pensées. Ils en étaient à élaborer des stratagèmes pour rester concentrés sur la communication divine : prières, chants, travaux manuels… « La crise de l’attention a-t-elle toujours existé ? » s’interroge le magazine américain The Baffler. Dans son nouveau livre, Stolen Focus, paru simultanément en Grande-Bretagne, aux États-Unis et dans d’autres pays anglophones, le journaliste britannique Johann Hari évoque le cas des moines médiévaux. Mais « la thèse de l’ouvrage est que les distractions de notre époque sont bien pires qu’auparavant », note le magazine.
Dans son enquête, l’essayiste tire la sonnette d’alarme sur ce qu’il appelle « la crise de l’attention ». « Un employé américain lambda reste concentré sur une tâche seulement trois minutes. Chaque jour, nous consultons plus de 2 000 fois notre téléphone et passons en moyenne plus de trois heures à le fixer des yeux », avance sans rire The New York Times. Hari met en cause le modèle économique des plateformes numériques, fondé sur la collecte de données et la publicité ciblée : ces plateformes tirent leurs profits du temps passé par les utilisateurs devant leur écran. Ce qui lui fait dire que notre attention a été littéralement « volée ».
L’essayiste consacre un chapitre entier au concept de « flow ». Emprunté à la psychologie positive, le terme désigne cet état mental presque méditatif dans lequel on se trouve lorsque l’on est au maximum de sa concentration. « Les plaisirs de la concentration sont tellement plus gratifiants que les récompenses des likes et des retweets ! » insiste-t-il dans un entretien accordé au quotidien new-yorkais.
Auteur de plusieurs ouvrages à succès, dont La Brimade des stups (Slatkine & Cie, 2016), un plaidoyer pour la légalisation des drogues1, et Chaque dépression a un sens (Actes Sud, 2019), Hari recourt dans Stolen Focus à sa méthode de prédilection, qui consiste à faire appel à son expérience personnelle. « Je sentais que ma propre attention se dégradait, raconte-t-il au New York Times. Lorsque j’essayais de faire des choses nécessitant une grande concentration […], j’avais de plus en plus la sensation de monter un escalier mécanique à contresens. »
Comme pour ses livres précédents, l’auteur est parti à la rencontre des experts du monde entier, « de Miami à Moscou, de Montréal à Melbourne ». Une recette qui s’avère toujours payante : Stolen Focus s’est maintenu plusieurs semaines sur la liste des best-sellers du New York Times ; il a été salué par l’ex-secrétaire d’État Hillary Clinton ou encore Andrew Sullivan, l’un des blogueurs les plus lus du monde.
Johann Hari prodigue généreusement des conseils permettant d’améliorer sa concentration : la règle des dix minutes (chaque fois que vous éprouvez l’envie de consulter votre téléphone, attendez d’abord dix minutes) ; l’utilisation d’un coffre-fort pour téléphone avec verrouillage horaire ; le recours au logiciel Freedom, qui bloque de façon temporaire ou permanente l’accès aux sites répertoriés par l’utilisateur. Dans une démarche plus « radicale », Hari est parti pendant trois mois sans téléphone sur une presqu’île du Massachusetts. Mais, au retour, il a très vite retrouvé ses mauvaises habitudes. Cette expérience lui a permis de constater que la volonté seule ne suffisait pas à pallier la défaillance de notre attention. « Cela revient à penser que la solution à la pollution de l’air consisterait à porter un masque à gaz », souligne-t-il en référence à l’universitaire américain James Williams, qualifié de « plus grand philosophe de l’attention au monde ». Les initiatives individuelles ne suffiront pas à répondre aux défis systémiques, écrit The Washington Post. Le journaliste plaide pour une vaste évolution des technologies numériques. Parmi les mesures suggérées, l’envoi groupé de notifications par des plateformes comme Facebook, ou encore la suppression du mode de défilement infini des sites Web.
Implacable, The Baffler estime que l’essai n’apporte rien de nouveau par rapport à ce que l’on savait déjà sur la captation de l’attention par les machines. Il pointe le manque d’études scientifiques sérieuses sur le sujet, « de sorte que Hari s’appuie principalement sur des preuves anecdotiques ». Il reproche surtout à l’auteur sa vision productiviste et sa critique beaucoup trop « timorée » du capitalisme : « Si les employés de bureau sont incapables de rester concentrés plus de trois minutes d’affilée, c’est probablement parce qu’ils s’ennuient à mourir et que TikTok est plus amusant. » L’ascèse médiévale n’est plus à l’ordre du jour.
[post_title] => L’art presque perdu de se concentrer
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«L’une des nombreuses qualités de cet écrivain, c’est que, dans un pays aussi polarisé que le nôtre, le profil de ses lecteurs est incroyablement varié. Pour le dire vite : dans aucune mairie la décision de lui dédier une rue ne ferait débat. » Tel est le portrait flatteur que dresse le journal en ligne Vozpópuli du romancier espagnol Luis Landero. Né en 1948 dans une famille de paysans d’Estrémadure, Landero est venu à l’écriture sur le tard. Depuis la publication de son premier roman, Les Jeux tardifs de l’âge mûr (Gallimard), en 1989, il s’est progressivement imposé comme l’une des grandes plumes de son pays. L’année 2019 marque sa consécration : Lluvia fina a remporté un énorme succès en Espagne avec neuf rééditions et quelque 60 000 exemplaires vendus en moins d’un an. Fort de ce triomphe, Luis Landero revient sur le devant de la scène littéraire avec Una historia ridícula, une tragicomédie qui narre les (més)aventures de Marcial, personnage aussi horripilant qu’attachant. Horripilant, parce que notre homme, qui travaille comme contremaître dans un abattoir, a une haute opinion de lui-même, estime détenir la vérité sur toute chose et se prévaut d’un fin vernis culturel pour se considérer très supérieur à ses semblables. Et attachant, parce que, tombé fou amoureux de Pepita, une étudiante en histoire de l’art issue d’un milieu beaucoup plus cultivé que le sien, il entreprend de séduire la jeune femme, quitte à travestir quelque peu la réalité. Naturellement, l’affaire se terminera mal.
Les déboires sentimentaux de Marcial sont contés « avec un ton et un humour reconnaissables entre tous », note Ricardo Baixeras dans le quotidien catalan El Periódico. « Landero, renchérit Paz Álvarez dans El País, manie habilement l’ironie pour dépeindre les misères de la condition humaine. » Au rang desdites misères, celle-ci : l’amour, vu de l’extérieur, est toujours ridicule, comme l’affirme l’écrivain dans une interview accordée au quotidien basque El Correo. D’où le titre du livre, « Une histoire ridicule », qui règle d’emblée la question d’une possible issue heureuse.
Du reste, Landero n’est pas connu pour ses intrigues riantes. Dans La Vie négociable (Éditions du Rocher, 2019), il fait le récit d’une existence ratée de bout en bout ; dans Lluvia fina, il décrit par le menu les haines recuites qui empoisonnent une famille sur plusieurs générations. Rien chez lui de « cervantin » – ce regard malicieux et empathique que l’on prête si souvent aux romanciers espagnols. « Landero est le plus russe de nos écrivains », affirme d’ailleurs Concha D’Olhaberriague dans El Imparcial. Le personnage de Marcial, poursuit-elle, « emprunte à la fois à Dostoïevski, avec le thème de la dignité bafouée, et à Tchekhov, dans sa manière d’appréhender le statut social de Pepita ». Un drôle de croisement qui semble ravir la critique.
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Un sondage d’opinion réalisé en 2010 dans 53 pays révélait que les Français étaient les plus pessimistes et les Nigérians les plus optimistes. Cette enquête pourrait bien avoir inspiré à l’auteur nigérian Wole Soyinka le titre ironique Chronicles from the Land of the Happiest People on Earth, son premier roman depuis près de cinquante ans. Prix Nobel de littérature en 1986, surtout connu pour ses pièces de théâtre, ses poèmes et ses essais, Soyinka relate dans ce livre l’histoire de deux amis qui tentent de lutter contre un trafic d’organes et se trouvent confrontés à la corruption. Pour la romancière Chimamanda Ngozi Adichie, cet ouvrage, rédigé au Sénégal et au Ghana pendant la pandémie en 2020, est « à la fois une merveille de littérature, un polar ingénieux et un réquisitoire cinglant contre l’élite politique nigériane ». En effet, il démontre « comment le pouvoir et l’appât du gain peuvent corrompre l’âme d’une nation ». Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire sud-africain The Sunday Times, Wole Soyinka explique que son livre décrit « un environnement dans lequel tout réprime l’humanité. Comme si le négatif avait réussi à se doter d’une voix et à l’emporter sur le positif ». Et il semble que sa prose soit efficace. « Jamais je n’ai vu un auteur écrire au sujet de la classe politique ou religieuse avec autant de virtuosité », estime l’écrivain Onyeka Nwelue dans The Lagos Review. Il salue « une savoureuse satire » et une œuvre « typique de Wole Soyinka, débordante de sagesse ».
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En 1784, la France ne voit plus l’intérêt de conserver l’île de Saint-Barthélemy. Elle la cède au royaume de Suède, puissant autour de la Baltique mais encore dépourvu de colonies dans les Antilles. Quand le premier navire suédois y accoste, ce bout de territoire ne compte que 458 Blancs et 281 esclaves. Les choses évoluent vite. Le roi Gustave III et ses associés, qui ont créé une société anonyme à cet effet, « ont compris que si l’île n’avait rien à offrir en termes d’agriculture, elle pouvait constituer une excellente base commerciale, surtout s’ils se concentraient sur l’importation d’esclaves destinés à la revente », résume Svenska Dagbladet à la lecture de l’essai de Fredrik Thomasson. La petite économie locale connaît alors un boom, avec une proportion de Noirs atteignant à son apogée 70 % de la population. « L’esclavage reste le moteur social et économique de la colonie » jusqu’à son abolition à Saint-Barthélemy en 1847, note le journal. Paris rachètera l’île trois décennies plus tard. En Suède, « les précédentes recherches sur cette colonie se sont principalement concentrées sur la population blanche, notamment les Suédois qui s’y sont installés. Fredrik Thomasson, lui, met en lumière les conditions de vie des habitants afro-caribéens, en s’intéressant à leurs histoires et à leurs trajectoires individuelles », en particulier grâce aux archives judiciaires, souligne Göteborgs-Posten. Pour Norra Skåne, « la Suède souffre d’une double amnésie concernant ce projet colonial : à la fois sur les abus commis par les Suédois à l’encontre de la population noire et sur la manière dont la Suède a tenté, sans succès, de devenir une puissance coloniale ». Ce livre « comble donc une lacune importante ».
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Dans son dernier roman, Ho Chih-ho, célèbre auteur taïwanais lauréat de nombreux prix, choisit le métro comme métaphore de vies toutes tracées et toujours plus étrangères les unes aux autres malgré leur apparente proximité. Son protagoniste Yeh Yü-an est un quinquagénaire désenchanté, chargé de limiter la recrudescence des accidents de voyageurs dans le métro d’une ville imaginaire, alors que sa propre vie part à la dérive. Il incarne, selon Ch’en Jong-bin dans le magazine en ligne Okapi, « un citadin des temps modernes. S’il veut s’en sortir, il lui faut se reconnecter avec ses sentiments – l’amitié, l’amour pour les membres de sa famille, l’amour tout court –, se reconnecter avec le monde, en fait ». Servi par une langue simple et un grand sens du rythme, le récit tisse entre Yeh et les différents personnages (sa mère, veuve et démente, sa fille, étudiante à la fac, une collègue conductrice de métro) des liens d’intensité variable qui ne manqueront pas de rappeler au lecteur que notre réseau intime s’apparente à un plan de lignes de métro…
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L’or de Byzance fascine toujours les Grecs, qui se tournent parfois avec une pointe de mélancolie vers ce passé d’avant la domination ottomane. Preuve en est l’unanimité des critiques qui ont accueilli un ambitieux roman historique de plus de 700 pages. Isidore Zourgo y conte l’histoire de Stavràkios Kladàs, un moine copiste échappé de son monastère pour partir à la découverte du vaste monde et de ses tentations, voyageant de l’Anatolie à l’Épire et se muant en chroniqueur de son époque mouvementée (de 1072 à 1144). Le site culturel Diastixo loue une fresque « d’où émane l’odeur du bois ancien, de l’encens et de la guerre ». Son succès tient à l’attention portée aux détails de la vie quotidienne comme à la haute culture orthodoxe mêlée, çà et là, de paganisme antique. C’est un monde en plein effondrement qui est ressuscité.
Le lecteur y suit un homme fuyant les conséquences des désastres qui s’abattent alors sur l’Empire : à l’est, l’invasion des Turcs seldjoukides ; à l’ouest, celle des « Francs », ces croisés européens eux aussi avides des richesses de Constantinople et responsables de son ébranlement, comme le rappelle le journal conservateur Estia. Au-delà de la vivacité du style et de la précision documentaire, il y a là une expérience proprement grecque. D’où cette formule éloquente confiée par l’auteur au grand quotidien Kathimerini : « Byzance est une part de notre inconscient national. »
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Taïwan est un caillou dans la chaussure du Parti communiste chinois (PCC) depuis 1949. À l’époque, la victoire de Mao Zedong pousse Tchang Kaï-chek (Jiang Jieshi), le chef du Kuomintang (« parti nationaliste chinois ») et son gouvernement à trouver refuge à Taïwan, suivis par tous ceux qui refusent de vivre sous un régime communiste. En tout, l’exode concerne plus de 1 million de personnes. Depuis, le PCC ne cesse de revendiquer sa souveraineté sur l’île – la rhétorique est celle de la « réunification » de la Chine – tandis que Taïwan cherche, depuis 1971, à être considéré comme un État indépendant.
Ces tensions qui minent depuis plus d’un demi-siècle les relations entre la Chine et Taïwan, ainsi que le spectre jamais conjuré d’une attaque chinoise, sont autant de raisons pour lesquelles l’invasion de l’Ukraine par la Russie trouve un écho particulier chez les Taïwanais. Pour preuve, les très nombreux articles dressant un parallèle entre l’Ukraine et Taïwan et les manifestations de soutien. La liste des best-sellers établie par Readmoo en mars 2022 reflète ces inquiétudes. En première position, « Et si la Chine attaquait ? » se veut un ouvrage de vulgarisation militaire et un rempart contre la guerre de désinformation menée par la Chine. Selon le site d’information PTS, « il comble un déficit de connaissances et traduit un changement dans le climat social : la population taïwanaise a besoin de se doter de son propre discours militaire sur le sujet ». Vient ensuite le « Manuel d’action à l’usage des populations civiles en temps de guerre », traduit du japonais. Il fournit des conseils sur les meilleures techniques de survie en cas de conflit armé. En outre, on trouve en quatrième position le recueil d’entretiens entre des activistes hongkongais et Kiwi Chow, le réalisateur de Revolution of Our Times, documentaire qui retrace la répression des manifestations pro-démocratie à Hongkong en 2019 et 2020.
Pour ce qui est des autres titres, citons le roman de science-fiction d’Andy Weir dans lequel l’humanité fait face à un risque d’extinction de masse, et l’essai du journaliste Liu Chih-hsin qui documente les tristes conséquences de la « réalité alternative ». Dans un autre régistre, signalons l’ouvrage sur la révolte des Taiping au XIXe siècle écrit par l’Américain Jonathan D. Spence. Cet historien spécialiste de la Chine livre un portrait nuancé d’un personnage clé de l’insurrection, Hong Xiuquan.
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Notre volonté de mesurer le monde qui nous entoure est vieille comme l’humanité. Dans cet essai, le physicien Piero Martin revisite le long processus qui, depuis une diversité extrême des unités de mesure, a conduit à l’établissement d’un système international, lequel est à la fois « un produit et un producteur de la mondialisation », souligne le Corriere della Sera. Ses sept unités fondamentales – le mètre, la seconde, le kilogramme, le kelvin, l’ampère, la mole et la candela – permettent de « comprendre et d’évaluer l’Univers, du micro au macro », explique l’auteur. La dernière révolution en date a eu lieu en 2018, lorsque les sept unités ont été redéfinies non plus sur la base « d’événements périodiques ou de fabrications humaines » mais de « constantes physiques universelles ». Émaillé « d’anecdotes savoureuses et de références aux biographies des grands noms de la physique », l’ouvrage « mêle habilement science, culture et même spiritualité », précise La Repubblica. La Yale University Press en a acheté les droits avant même sa parution : « Un succès made in Italy », s’enorgueillit Il Gazzettino.
[post_title] => À la mesure de l’Univers
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