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« Quoi que l’on pense de lui, Peter Thiel est sans conteste l’une des personnalités les plus intéressantes qui ont émergé de la Silicon Valley au cours des deux dernières décennies », observe Richard Waters dans le Financial Times. Ce milliardaire, cofondateur de PayPal, investisseur précoce de Facebook, fondateur de Palantir (big data pour le renseignement), soutien et conseiller de Donald Trump – pour ne citer que ces principaux faits d’armes – fait l’objet d’une biographie, The Contrarian, sous la plume de Max Chafkin, journaliste de l’hebdomadaire Bloomberg Businessweek. Sorti en septembre, l’ouvrage arrive en plein « tech backlash » et vient compléter une série de livres dressant des portraits sévères des PDG des géants de la tech, relève Moira Weigel dans The New Republic. Max Chafkin s’inscrit dans la même veine critique, bien décidé à lever le voile sur l’ascension de Thiel et la construction de son anticonformisme radical.
Né à Francfort en 1967, Peter Thiel déménage l’année suivante avec ses parents à Cleveland, où son père suit une formation d’ingénieur. La famille s’installe ensuite en Namibie – le père travaille dans une mine d’uranium –, avant de revenir à Cleveland. Peter excelle à l’école et fait preuve d’un don étonnant pour les échecs, en particulier pour le blitz, un type de partie qui ne dure que 10 minutes maximum. En 1985, il intègre l’université Stanford, située au cœur de la Silicon Valley, pour étudier la philosophie et le droit. C’est là que germeront ses idées conservatrices. Il rejoint un cercle d’amis qui se tiennent à l’écart de l’hédonisme ambiant du campus, découvre les écrits libertaires d’Ayn Rand. L’étudiant cofonde un mensuel, The Stanford Review, au ton volontiers provocateur et caustique qui s’attaque au consensus progressiste et au « politiquement correct » de la faculté. « Il a trollé l’élite libérale de son époque d’une manière qui préfigure la rhétorique “own the libs” [« faites enrager les gauchos »] de l’ère Trump », commente Waters.
À la même époque, Thiel découvre la théorie sur le caractère mimétique du désir de René Girard, qui enseigne à Stanford. Selon l’anthropologue français, l’imitation est source de conflits, car les gens se battent pour obtenir les mêmes emplois, les mêmes écoles, les mêmes biens matériels, explique Sebastian Mallaby dans le mensuel The Atlantic. « Thiel a fini par comprendre que la vie pouvait être vécue comme une lutte pour échapper à nos pulsions d’imitation. Pour être libre, il faut tracer sa propre voie. Il faut être anticonformiste. »
Stanford a non seulement permis à Thiel de faire ses premiers pas en politique et d’entrer en relation avec des figures phares de l’alt-right (extrême droite autoproclamée « droite alternative ») émergente, mais aussi de constituer sa garde rapprochée. Lorsqu’il lance son premier fonds spéculatif, l’homme d’affaires maintient ses liens avec l’université, y tient des conférences sur l’entrepreneuriat. C’est là qu’il rencontre en 1998 Max Levchin, qui va développer le logiciel de détection des fraudes au cœur du système de paiement PayPal. D’ailleurs, la plupart des membres de la fameuse « mafia PayPal », hommes clés de la société, ont fréquenté Stanford. Les mêmes vont par la suite développer Tesla, LinkedIn, SpaceX et YouTube ; six d’entre eux deviendront milliardaires.
Chafkin s’attarde sur le côté rancunier de Peter Thiel. Il raconte comment celui-ci a financé (à hauteur de 10 millions de dollars) le procès à sensation intenté par le catcheur Hulk Hogan contre Gawker Media, le groupe qui avait naguère révélé l’homosexualité de Thiel. Gawker a fini par mettre la clé sous la porte en 2016.
Les commentateurs pointent néanmoins plusieurs faiblesses de la biographie. Mallaby évoque des « exagérations doublement malheureuses » : d’une part, Chafkin surévalue les « machinations politiques » de Thiel (notamment le don de 1,3 million de dollars à la campagne de Trump en 2016, dont il est difficile d’évaluer l’impact réel) ; d’autre part, il omet d’aborder ses talents de stratège dans le capital-risque, domaine où l’anticonformisme et l’audace de Thiel ont été le plus payants.
Richard Waters regrette de son côté que l’homme d’affaires soit présenté comme « une caricature de méchant antipathique » : « L’empressement avec lequel [l’auteur] lui attribue un manque de sensibilité ou des intentions égoïstes et cyniques prive le personnage de sa complexité. » De même, l’utilisation abondante de citations non attribuées « contribue certes à pimenter le récit, mais donne aussi le sentiment d’un règlement de comptes sous couvert d’anonymat », souligne-t-il dans le Financial Times. Après tout, lors du boom de la Net-économie, « toute la Silicon Valley s’est vautrée dans une orgie de cupidité et de cynisme » – Peter Thiel n’a pas fait exception.

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Tom Stoppard « a plus d’une fois pensé écrire une “autobiographie dans un monde parallèle”, en imaginant sa vie telle qu’elle aurait été s’il n’était pas venu en Angleterre enfant mais avait grandi dans la Tchécoslovaquie communiste », écrit la London Review of Books. La biographie que lui consacre Hermione Lee est, à l’inverse, un récit saisissant de « sa vie telle qu’elle a été ». The Guardian salue une biographie « perspicace, très documentée, élégante et extrêmement détaillée » dans laquelle Lee parvient à « saisir les émotions qui sous-tendent une grande partie de l’œuvre » du dramaturge à l’intelligence fulgurante.
Né en 1937 à Zlín, en Moravie, Tomáš Sträussler est le fils cadet de Marta Becková, infirmière de formation, et du médecin Eugen Sträussler, tous deux juifs tchèques. Lorsque Hitler envahit le pays, en mars 1939, la famille part précipitamment pour Singapour. Mais, en 1942, la cité-État insulaire tombe aux mains des Japonais. La mère et les deux garçons embarquent en hâte à bord d’un bateau vers l’Australie, qui accoste finalement en Inde. Le père, censé les rejoindre, périt lorsque son navire est bombardé au large de Sumatra. Installée avec ses fils à Darjeeling, Marta Sträussler épouse quatre ans plus tard un Anglais, Kenneth Stoppard, xénophobe et antisémite, dont ils prennent tous le nom. La famille déménage en Angleterre. Âgé de 8 ans, Tom « revêt l’anglais “comme un manteau” », ainsi qu’il le dira plus tard, note la London Review of Books. Le garçon est envoyé dans un pensionnat où on lui inculque les traditions de son nouveau pays, détaille The New Yorker : « Le cricket, la pêche à la mouche et le camouflage diplomatique de ses sentiments les plus vifs. » Chez les Stoppard, on n’évoque ni le passé familial, ni ses émotions.
À 17 ans, Tom Stoppard se lance avec brio dans le journalisme, puis commence à écrire des pièces de théâtre. « Le succès arrive très tôt, à 29 ans », relate The Atlantic. Avec Rosencrantz et Guildenstern sont morts, Stoppard devient le plus jeune auteur à voir sa pièce jouée au National Theatre de Londres. Le dramaturge « ressort du livre de Lee telle une figure magnétique autour de laquelle les autres s’agglutinent […], capable d’aimanter les accidents heureux, les rencontres fortuites, les nouvelles amours et les biens matériels comme de la limaille de fer », poursuit The New Yorker.
Stoppard a la cinquantaine passée lorsqu’il apprend qu’il est d’origine juive et que beaucoup de ses proches sont morts dans les camps nazis. Il avouera plus tard y avoir été « presque volontairement aveugle ». Pourtant, « la mortalité et l’imprévisibilité de l’Histoire ont toujours été au cœur de son œuvre, pointe The Atlantic. Tout ce qu’il pensait ne pas savoir l’a hanté pendant des décennies ». 

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C’est un « voyage au bout de la nuit si sombre et si russe que même Céline n’aurait pas pu en rêver », lit-on sur la quatrième de couverture d’« Une blessure ». « Roman de l’année 2021 » selon une presse unanime, il conforte l’engouement récent pour l’auto­fiction en Russie. La narratrice, une jeune poétesse, transporte l’urne contenant les cendres de sa mère de la région de Volgograd jusqu’en Sibérie. Ce périple, fait de plusieurs escales en avion et d’un trajet de quatorze heures en bus à travers la taïga, se mue en une intense quête de soi provoquée par le deuil. Le récit des derniers jours passés au côté de la mère mourante dans un appartement exigu est entrecoupé de vifs souvenirs d’enfance. « Cette mère froide […], ne faisant aucun effort pour comprendre la personne à qui elle a donné la vie, inaccessible, belle, adorée, détestée, sert malgré tout de point de référence à l’auteure pour sa construction personnelle », commente le site Meduza. La mère et l’écriture sont des thèmes qui traversent ce livre, relève Radio Svoboda, des premiers poèmes griffonnés à l’adolescence et laissés ici et là pour attirer désespérément l’attention de la mère au besoin d’écrire déclenché par sa perte. C’est « un cheminement vers la mère, vers la réconciliation avec elle après sa mort », pointe le portail culturel Gorky. « La tâche est difficile. D’un côté, se libérer de la toile tissée par la mère à son insu, et de l’autre, […] élaborer sa propre narration et s’approprier soi-même. »

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Dans Interrogatoire à distance (10/18, 1991), Václav Havel évoquait un mystérieux texte d’une centaine de pages qu’il avait écrit en sortant de prison, en 1977, et qui racontait l’histoire de la Charte 77 – une pétition de dissidents contre le processus de normalisation imposé par le régime –, son arrestation et son emprisonnement. « Je l’ai caché quelque part et j’ai oublié où il se trouve. Peut-être le retrouverai-je un jour. » Mais à sa mort, en 2011, le manuscrit est toujours introuvable. Il réapparaîtra cinq ans plus tard, à la faveur de la succession de l’écrivain Zdeněk Urbánek, ami de Havel et lui-même signataire de la Charte 77. Confié à la bibliothèque Václav-Havel, le texte, intitulé « Je l’ai caché quelque part », a été publié l’an dernier, à l’occasion du dixième anniversaire de la mort de son auteur.
La presse parle alors, comme Radio Praha, d’un « récit fascinant ». Déjà, estime le quotidien Deník, parce qu’il « raconte de manière colorée les circonstances dramatiques dans lesquelles la Charte 77 a été publiée ». Pour la chaîne de télévision ČT24, la description de l’enquête du StB (le service de renseignement tchécoslovaque) qui s’ensuivit est, elle aussi, intéressante, mais le média retient surtout les passages où Václav Havel exprime sa culpabilité, sa « défaillance morale » : lors des interrogatoires, il a promis d’« abandonner son rôle de porte-parole de la Charte et de limiter ses activités politiques en échange de sa libération ». Cet épisode était connu, explique sur Radio Praha Michael Žantovský, directeur de la bibliothèque Havel. « Mais ce n’est qu’avec ce manuscrit que nous comprenons pleinement l’angoisse et l’ampleur des remords que cela a provoqué chez lui. » L’ex-conseiller du président Havel poursuit sur la chaîne ČT24 : « Il a presque touché le fond. Il a pensé au suicide et avait peur que sa femme Olga le quitte. Finalement, c’est dans le combat politique qu’il a trouvé la rédemption. » De quoi donner une image plus « humaine » et intime de Havel que celle d’un héros sans faille de la dissidence, à un moment où, selon le site Aktuálně.cz, le souvenir du premier président post-révolution de Velours est de plus en plus fort dans son pays.

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Avec Boris Becker, Gottfried von Cramm est sans doute le plus grand joueur de tennis qu’ait jamais produit l’Allemagne. Mais la comparaison s’arrête là. Issu d’une famille aristocratique, Gottfried était grand, mince, élégant – personne n’aurait eu l’idée de le surnommer « Boum-Boum », comme on l’a fait avec Becker. Une nouvelle biographie raconte sa vie brillante et tumultueuse, marquée par ses démêlés avec le régime nazi. En ressort « l’image d’un homme étonnamment proche du stéréotype du noble chevalier brandissant une raquette à la place de l’épée », note dans Die Zeit Andrea Petković, elle-même joueuse de tennis professionnelle. Von Cramm était un sportif discipliné, qui s’entraînait cinq heures par jour avant d’aller le soir écumer les bars et les clubs du Berlin effervescent des années 1920 en compagnie de ses amis de la haute société – il prenait soin toutefois de ne pas boire d’alcool et de rentrer avant minuit. Son fair-play légendaire lui valut quelques déboires : en finale de la Coupe Davis 1935, il fit rejouer une balle de match en sa faveur, au motif que l’arbitre n’avait pas vu qu’il avait effleuré la balle avec sa raquette. L’Allemagne perdit finalement la rencontre… Ce genre d’attitude n’était évidemment pas pour plaire aux dignitaires nazis, d’autant que von Cramm refusait de soutenir le régime. Ils prirent le prétexte de ses liaisons avec des hommes (il était bisexuel) pour le faire emprisonner sept mois en 1938. « Cela peut sembler insensé, mais, une fois libéré, à cause de cette condamnation, les grands tournois internationaux lui fermèrent leurs portes », rapporte Petković. Qu’importe : ce qui comptait pour lui, c’était d’offrir au monde « l’image d’une autre Allemagne, d’une “bonne” Allemagne ».

[post_title] => Le chevalier à la raquette [post_excerpt] => [post_status] => publish [comment_status] => open [ping_status] => open [post_password] => [post_name] => le-chevalier-a-la-raquette [to_ping] => [pinged] => [post_modified] => 2022-02-24 08:43:28 [post_modified_gmt] => 2022-02-24 08:43:28 [post_content_filtered] => [post_parent] => 0 [guid] => https://www.books.fr/?p=116430 [menu_order] => 0 [post_type] => post [post_mime_type] => [comment_count] => 0 [filter] => raw )
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« Je suis toujours à la recherche de façons inhabituelles de raconter des histoires ; et pour cause, la plupart d’entre elles ont déjà été racontées », confiait Damon Galgut dans un long entretien à The Johannesburg Review of Books en juin dernier. Dans The Promise, le Sud-Africain examine l’héritage toxique de l’apartheid en retraçant le déclin d’une famille blanche, des années 1980 à nos jours. La promesse faite à la mère mourante, Rachel Swart, de léguer à la fidèle domestique noire, Salomé, la maisonnette qu’elle habite dans leur propriété sera-t-elle tenue ? L’auteure Kate Sidley commente dans The Sunday Times : « À mesure que l’Afrique du Sud naît à la démocratie, le pouvoir et l’influence de cette famille dimi­nuent inexorablement. Le conflit, la culpabilité et la réparation sont au cœur de l’histoire : celle du pays et celle des Swart. » Keith Bain, du Daily Maverick, voit dans The Promise une satire de la « blanchité », concept issu des théories postcoloniales. Selon lui, Galgut « se glisse dans la peau d’une famille sud-africaine et explore avec autant de génie comique que de profond désespoir la folie qui sous-tend une culture de privilèges ». Sur le site d’information New Frame, l’universitaire Robyn Bloch salue pour sa part la façon « magistrale » dont l’auteur manie ironie et allé­gorie. L’écrivain David Attwell se montre tout aussi élogieux sur le site LitNet : « C’est un livre dont l’esprit, l’honnêteté et le génie lui garantiront une place importante dans la fiction sud-africaine. » Le roman « triomphe véritablement » grâce à sa narration cinématographique, ajoute-t-il. Cette saga familiale a remporté un franc succès au-delà de l’Afrique du Sud, avec la remise à Londres du prestigieux Booker Prize en novembre dernier.

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La place occupée par Internet dans le quotidien d’une bonne partie de la population mondiale a considérablement augmenté avec la pandémie de Covid-19. Dans un « essai digne du plus grand intérêt », selon Il Tempo, Mauro Barberis, professeur de philosophie du droit à l’Université de Trieste, aborde la Toile comme un milieu habité par les hommes et en propose donc une écologie. Donnant de « précieuses informations pour éviter l’asservissement au “dieu unique de la technologie” », selon La Repubblica, Barberis met notamment en garde contre la ludification, qui tend à envahir tous les champs de la vie. Identifiée comme « une des dépendances les plus inquiétantes suscitées par Internet », l’idée que tout est jeu cache une « éthique sournoise » où la performance individuelle prévaut sur la dimension sociale, explique le Corriere della Sera. Aussi, pour se prémunir contre la virtualisation de toutes nos expériences, la détox numérique est de mise. Une véritable gageure à l’heure où Mark Zuckerberg annonce le futur lancement du métavers de Facebook, un monde virtuel accessible grâce à des casques de réalité virtuelle.

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Petit livre d’une réfugiée afghane de 17 ans, « Ma plume ne se brise pas » nous décrit de l’intérieur la crise migratoire. L’auteure y relate sa fuite d’Afghanistan en 2019 avec ses cinq frères et sœurs et leurs parents, puis leur internement dans un camp de migrants sur l’île grecque de Lesbos. Ce texte à hauteur d’adolescente a frappé le site d’information Popaganda, qui évoque un « témoignage incisif et captivant, directement adressé aux sociétés occidentales ». À la lumière d’une lampe de poche, Parwana Amiri relate un quotidien fait d’insécurité et de privations, où des enfants vivent depuis des années sans accès à l’éducation. L’édition grecque du magazine Marie Claire salue ce « récit courageux, plein de colère, et bien sûr émouvant, sur la plus grande barbarie des dernières décennies ».
La jeune fille considère son livre comme « un pont entre le camp et le reste du monde » : publiée d’abord en ligne en anglais, sa parole a franchi les murs du camp pour être traduite en grec et publiée dans cette seule langue. On comprend que ce livre ait touché un pays bouleversé par le récent afflux migratoire. Le quotidien de centre gauche Efimerida Ton Syntakton célèbre « une route vers la ­catharsis ».

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« Ce livre serait un pur plaisir de lecture s’il s’agissait d’une fiction », note le quotidien espagnol La Vanguardia. Hélas, Los muertos y el periodista n’est pas un roman mais une enquête signée du journaliste d’investigation Óscar Martínez. Depuis une quinzaine d’années, il couvre pour le journal El Faro tout ce qui se produit de plus sordide au Salvador – règlements de comptes entre gangs rivaux, corruption de la classe politique, crimes maquillés par la police. Dans son dernier livre, il revient sur une affaire qui le hante : l’assassinat de trois frères – ses indics, d’ex-membres de gang – dont les corps ont été retrouvés mutilés dans un champ de canne à sucre. Le plus jeune, Rudi, n’était qu’un adolescent de 14, 15 ou 16 ans – lui-même ne savait pas son âge. Un jour où Martínez lui avait demandé de lui raconter un souvenir heureux de son enfance, il lui avait répondu : « Comment ça ? » Il ne connaissait pas l’adjectif « heureux », constate amèrement le journaliste.
« Le résultat est digne du Parrain, mais sans Coppola ni Hollywood. Juste la pauvreté, les maisons en tôle, la boue, les aveux, les descentes de police et les affreux tueurs qui finissent par être eux-mêmes assassinés », observe l’édition mexi­caine d’El País. En marge de l’enquête, Martínez déploie une réflexion sur le métier de journaliste et ses enjeux, notamment dans des pays aussi marqués par la violence que le sont ceux d’Amé­rique centrale. « Il bat en brèche certains clichés en matière de jour­nalisme narratif, pointe la revue colom­bienne El Malpensante. Selon lui, il ne s’agit pas de “prêter sa voix à ceux qui n’en ont pas”, comme on le rabâche dans les ateliers d’écriture, mais de raconter une histoire solide, d’écouter toutes les voix impliquées et de vérifier les faits jusqu’à l’épuisement ». 

[post_title] => Profession : reporter en enfer [post_excerpt] => [post_status] => publish [comment_status] => open [ping_status] => open [post_password] => [post_name] => profession-reporter-en-enfer [to_ping] => [pinged] => [post_modified] => 2022-02-24 08:42:26 [post_modified_gmt] => 2022-02-24 08:42:26 [post_content_filtered] => [post_parent] => 0 [guid] => https://www.books.fr/?p=116399 [menu_order] => 0 [post_type] => post [post_mime_type] => [comment_count] => 0 [filter] => raw )
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Henrik Williams, un des chercheurs d’une équipe interdisciplinaire suédoise qui avait fait une découverte ayant secoué le milieu des runologues il y a deux ans, défend sa thèse controversée dans un livre. Selon celle-ci, les quelque 760 signes gravés au IXe siècle sur la pierre de Rök, considérés comme la plus longue inscription runique au monde, ne feraient pas référence aux exploits guerriers d’un roi, comme on le pensait jusqu’à présent, mais à une catastrophe climatique survenue trois siècles plus tôt. Avec cette pierre de près de 4 mètres de haut, dressée au sud de Stockholm, des Vikings auraient tenu, entre autres, à exprimer leur inquiétude face à l’éventualité d’un nouveau cataclysme du genre. Un état d’esprit qui les « rapprocherait du nôtre », plaide l’éditeur.
Plutôt sceptique au départ, le quotidien Dagens Nyheter finit par être séduit par cette interprétation, qui convoque aussi le Ragnarök, l’apocalypse nordique. « La patience du lecteur est parfois mise à rude épreuve lorsque l’auteur fournit, page après page, un torrent de références à la littérature en vieux norrois et en vieil anglais. » Mais « de tous les détails, et malgré les objections et les points d’interrogation, émerge lentement une image à la fois crédible et évocatrice ». Dans d’autres journaux, des historiens tiquent. Tel Lars Lönnroth, spécialiste de la littérature médiévale, qui, dans Svenska Dagbladet, raille les « étranges manœuvres » entreprises pour tenter d’étayer une théorie « inventive » qui « malheureusement ne s’appuie sur rien ». À y perdre son norrois. 

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