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Zdivočelá země a été écrit en 1970, mais il faudra attendre deux décennies avant de le trouver dans les librairies tchèques. Car son auteur, l’écrivain et défenseur des droits de l’homme Jiří Stránský (1931-2019), est à l’époque dans le viseur du régime communiste. « En 1953, raconte le quotidien Lidové Noviny, il est condamné pour trahison et envoyé dans plusieurs camps de travail, dont les mines d’uranium de Jáchymov. Libéré en 1960, il est à nouveau emprisonné au cours de la première moitié des années 1970. » « Témoin de son temps, il retrace dans ses écrits les méandres et les vicissitudes de l’histoire tchécoslovaque », note Radio Praha. Le roman s’intéresse d’abord au drame des Sudètes, région à la frontière tchéco-allemande, dont la population allemande a été expulsée en 1945. Son héros, un aviateur de retour d’Angleterre après la guerre, rêve de créer un élevage de chevaux dans son village natal. Il débarque alors dans une région en ruines. En 1997, Stránský décidera de poursuivre dans un deuxième tome (« Vente aux enchères ») l’histoire de son héros pour l’accompagner après la chute du communisme jusqu’à la fin du millénaire. Le tout sera ensuite adapté en série télévisée (qu’il a lui-même scénarisée), grand succès populaire, tout comme la récente réédition du roman, best-seller en République tchèque.

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De tous les livres parus lors de la commémoration des attentats du 22 juillet 2011, commis en Norvège par l’ultra­nationaliste Anders Behring Breivik, seul celui de l’ex-secrétaire géné­rale des jeunesses travaillistes, décimées sur l’île d’Utøya, figure parmi les meilleures ventes. L’au­teure raconte la terreur et les corps fauchés (après les 8 victimes d’Oslo, 69 jeunes ont trouvé la mort à Utøya). « Malgré des descriptions presque grotesques, Tonje Brenna parvient à garder un ton sobre et retenu », estime le quotidien VG. Celle qui est désormais une élue régio­nale travailliste se fait plus offensive dès qu’elle revient sur les ratés de la police ce jour-là. Elle appelle surtout à un débat plus tranché face à une droite populiste et xénophobe qui, selon elle, relativise les horreurs perpétrées par un de ses anciens adhérents, aujourd’hui en prison. Plus encore, elle « accuse » la Première ministre, la conservatrice Erna Solberg, de refuser d’admettre que l’attaque visait davantage la social-démocratie que la société norvégienne dans son ensemble, constate le site Nettavisen. « Un message aussi fort est peut-être nécessaire », avance le quotidien régional Aftenbladet. Pour sa part, VG regrette que l’auteure ait « réduit son message politique à des concepts clichés […] au lieu de proposer une analyse plus précise ». 

[post_title] => Requiem pour un massacre [post_excerpt] => [post_status] => publish [comment_status] => open [ping_status] => open [post_password] => [post_name] => requiem-pour-un-massacre [to_ping] => [pinged] => [post_modified] => 2021-11-12 18:42:03 [post_modified_gmt] => 2021-11-12 18:42:03 [post_content_filtered] => [post_parent] => 0 [guid] => https://www.books.fr/?p=110789 [menu_order] => 0 [post_type] => post [post_mime_type] => [comment_count] => 0 [filter] => raw )
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Il y a cent cinquante ans (le 1er janvier 1871) était fondé le IIe Reich, qui devait sombrer avec la défaite de 1918. Cet anniversaire a donné lieu outre-Rhin à plusieurs publications dont celle de Hedwig Richter, qui a défrayé la chronique. Elle retrace l’histoire allemande des deux derniers siècles sous l’angle de l’émergence de la démocratie. Richter tente d’y montrer que cette dernière n’a cessé, depuis au moins l’époque des Lumières et malgré quelques célèbres accidents de parcours, d’être « une affaire allemande ». Nommé pour des prix prestigieux, le livre s’est hissé en tête des ventes et a été réimprimé plusieurs fois. Son auteure s’est vu ouvrir les portes de nombreux médias. Puis est arrivé le contrecoup : des critiques assassines de la part de plusieurs de ses collègues historiens.

Dans Die Zeit, Eckart Conze lui reproche de voir avant tout dans le IIe Reich « une société civile réformatrice pratiquant la démocratie », occultant ainsi sa dimension éminemment autoritaire. Il remarque que s’il existait bien un Parlement, son pouvoir était très limité. « Un tigre sans dents », renchérit Andreas Wirsching dans Spiegel. Les deux professeurs insistent sur le rôle disproportionné de l’armée, qui agissait en dehors de tout contrôle parlementaire. Pour eux, pas de doute : le IIIe Reich hitlérien plonge bien ses racines dans le IIe Reich wilhelmien.

Dans la revue universitaire en ligne Sehepunkte, le même Wirsching récapitule les quatre principales thèses défendues par Richter : « L’histoire de la démocratie n’est pas toujours, mais souvent un projet d’élites » ; elle est « toujours l’histoire d’une limitation » ; elle est « essentiellement une histoire du corps, des mauvais traitements qui lui sont infligés, des soins qu’on lui apporte, de ses privations et de sa dignité » ; enfin, elle ne saurait se comprendre qu’au niveau international. Pour Wirsching, autant d’idées qui, quand elles ne sont pas erronées ou mal exploitées, sont juste banales. Le faux pas nazi est intégré à la longue marche de l’Allemagne vers la démocratie d’une manière qu’il trouve « inqualifiable ».

Dans Die Zeit, Richter rappelle que c’est en Allemagne qu’« en 1897 fut fondée la première organisation au monde de défense des droits des homosexuels et en 1904 la première association internationale pour le droit de vote des femmes ». Pour le politologue Carsten von Wissel, qui la soutient, Richter a surtout le tort de mettre en lumière des idées dérangeantes : les horreurs de la guerre de 1914 résultant non pas uniquement du militarisme prussien, mais aussi de la démocratie de masse, par exemple.

[post_title] => Depuis quand l’Allemagne est-elle une démocratie ? [post_excerpt] => [post_status] => publish [comment_status] => open [ping_status] => open [post_password] => [post_name] => depuis-quand-lallemagne-est-elle-une-democratie%e2%80%89 [to_ping] => [pinged] => [post_modified] => 2021-11-12 18:42:23 [post_modified_gmt] => 2021-11-12 18:42:23 [post_content_filtered] => [post_parent] => 0 [guid] => https://www.books.fr/?p=110796 [menu_order] => 0 [post_type] => post [post_mime_type] => [comment_count] => 0 [filter] => raw )
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La guerre la plus longue jamais vécue par les Danois, entre 1700 et 1721, obtient enfin l’ouvrage de référence qui manquait dans leur langue, se félicite à Copenhague une presse unanime. En deux tomes et 1 112 pages, l’historien Dan H. Andersen s’est attaché à retracer un conflit qui « modifia l’ordre européen », rappelle Per Stig Møller, ex-ministre des Affaires étrangères, sur le site d’information Altinget. Provoquée par une triple offensive contre la grande puissance régionale de l’époque, la Suède, la guerre se solda par l’affaiblissement de cette dernière et son remplacement, dans ce rôle prépondérant, par la Russie tsariste. Dans un vaste périmètre autour de la mer Baltique, étendu jusqu’à la Norvège et à l’Ukraine, l’auteur « a retourné toutes les pierres et rassemblé les fruits de ses nombreuses années de recherches dans deux volumes, qui constituent un ouvrage indispensable sur cette guerre, avec moult détails et raisonnements surprenants, parfois amusants », applaudit un autre historien, Ulrik Langen, dans l’hebdomadaire Weekendavisen. On y trouve « le gel, la peste et des cités assiégées ». « Les passages où l’auteur se mêle à de simples soldats et à des civils durement éprouvés sont captivants », ajoute-t-il, saluant son style. La grande guerre du Nord fit plusieurs centaines de milliers de morts. Du côté des têtes couronnées et de leurs « jeux diplomatiques complexes », on côtoie le « génial » Pierre le Grand, Frédéric IV du Danemark, « maniaque du contrôle », et le jeune Charles XII de Suède, « fou de guerre », résume Per Stig Møller. C’est d’ailleurs ce souverain qui fit traîner le conflit en longueur, pointe le quotidien Berlingske : « Dans le grand jeu politique, il refusait obstinément de reconnaître les réalités issues des champs de bataille. » 

[post_title] => Gel, peste et villes assiégées [post_excerpt] => [post_status] => publish [comment_status] => open [ping_status] => open [post_password] => [post_name] => gel-peste-et-villes-assiegees [to_ping] => [pinged] => [post_modified] => 2021-11-12 18:42:14 [post_modified_gmt] => 2021-11-12 18:42:14 [post_content_filtered] => [post_parent] => 0 [guid] => https://www.books.fr/?p=111047 [menu_order] => 0 [post_type] => post [post_mime_type] => [comment_count] => 0 [filter] => raw )
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Il y a cent cinquante ans, une théo­rie scientifique largement répandue prétendait que, au-delà de 550 mètres de profondeur, l’océan était dénué de vie. On sait désormais que c’est faux. Aujourd’hui, « nos connaissances sur les grands fonds marins progressent à un rythme tellement effréné qu’on peine à suivre », s’enthousiasme le zoologiste australien Tim Flannery dans The New Statesman. Selon lui, The Brilliant Abyss, le dernier livre de la chercheuse en biologie marine Helen Scales, est une excellente occasion de rafraîchir ses connaissances en la matière : « L’ouvrage est si complet et si érudit qu’il fera date. » Les abysses constituent le plus grand habitat de la Terre, où évoluent des créatures aussi étranges qu’infiniment variées. Tels ces vers rongeurs d’os d’à peine 3 centimètres, arborant des tentacules rouges à une extrémité et, à l’autre, des ramifications vert vif qui produisent de l’acide. Seulement, ce monde merveilleux est menacé. Le second volet de l’ouvrage détaille l’impact des activités humaines sur les fonds marins. Les coupables désignés sont le chalutage, qui détériore les récifs coralliens millénaires, et l’exploitation minière en eaux profondes, « qui pourrait porter un coup fatal à la planète entière » 

[post_title] => Plongée en eaux profondes [post_excerpt] => [post_status] => publish [comment_status] => open [ping_status] => open [post_password] => [post_name] => plongee-en-eaux-profondes [to_ping] => [pinged] => [post_modified] => 2021-11-12 18:43:58 [post_modified_gmt] => 2021-11-12 18:43:58 [post_content_filtered] => [post_parent] => 0 [guid] => https://www.books.fr/?p=111081 [menu_order] => 0 [post_type] => post [post_mime_type] => [comment_count] => 0 [filter] => raw )
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Historien de formation, parlant couramment le pachto, Carter Malkasian est un ancien conseiller du haut commandement américain en Afghanistan. Dans son troisième livre, paru en septembre 2021 – au lendemain du retrait en catastrophe de l’armée américaine de l’Afghanistan –, l’expert dresse un tableau sans concession de ce conflit, le plus long de l’histoire des États-Unis. Malkasian y présente des stratèges américains en proie à l’indécision chronique, en dépit des premiers succès militaires remportés contre les talibans, en 2001. « Les États-Unis sont entrés dans un pays qu’ils ne comprenaient pas, un pays qui avait dérouté plus d’une grande puissance par le passé, et ils l’ont fait sans avoir de stratégie claire à long terme », commente l’historien Fredrik Logevall dans The New York Times. « On referme cet ouvrage remarquable avec le sentiment profond que la seule présence des États-Unis a créé un problème monumental pour le gouvernement de Kaboul », poursuit ce spécialiste des relations internationales. À l’instar de l’allié sud-vietnamien un demi-siècle plus tôt, celui-ci n’a jamais obtenu de soutien au sein de la population, en raison de son association avec une puissance occupante étrangère. 

[post_title] => Chronique d’un enlisement [post_excerpt] => [post_status] => publish [comment_status] => open [ping_status] => open [post_password] => [post_name] => chronique-dun-enlisement [to_ping] => [pinged] => [post_modified] => 2021-11-12 18:43:12 [post_modified_gmt] => 2021-11-12 18:43:12 [post_content_filtered] => [post_parent] => 0 [guid] => https://www.books.fr/?p=111090 [menu_order] => 0 [post_type] => post [post_mime_type] => [comment_count] => 0 [filter] => raw )
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« Ce livre est un banquet bruyant dans lequel l’historien romain Tacite, lord Byron, Timothy Leary [psychologue américain, militant de l’usage des psychédéliques], George Washington, le poète chinois Tao Yuanming et bien d’autres trinquent aux avantages de noyer la raison apollinienne dans l’abandon dionysiaque », résume Zoë Lescaze dans The New York Times. Dans Drunk, le philosophe américano-­canadien Edward Slingerland y analyse le rôle joué par l’ivresse dans l’émergence des civilisations. Son ouvrage se trouve à la croisée de plusieurs disciplines : l’anthropologie, la psychologie et la biologie de l’évolution. « Non seulement l’alcool permet aux personnes méfiantes et individualistes de baisser la garde et de collaborer, mais il favorise la créativité et l’esprit ludique indispensables à notre espèce pour innover et survivre », pointe la critique. Si l’ivresse a été essentielle pour nos ancêtres, notamment lors du passage de la vie nomade à la sédentarisation, soutient Slingerland, elle reste tout aussi profitable à l’époque moderne. « Une réponse érudite et rafraîchissante à la science dominante », conclut Lescaze.

[post_title] => À consommer pour l’évolution [post_excerpt] => [post_status] => publish [comment_status] => open [ping_status] => open [post_password] => [post_name] => a-consommer-pour-levolution [to_ping] => [pinged] => [post_modified] => 2021-11-12 18:43:50 [post_modified_gmt] => 2021-11-12 18:43:50 [post_content_filtered] => [post_parent] => 0 [guid] => https://www.books.fr/?p=111108 [menu_order] => 0 [post_type] => post [post_mime_type] => [comment_count] => 0 [filter] => raw )
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L’exploitation du Congo par le roi Léopold II de Belgique, entre 1885 et 1908, est connue comme l’une des pires périodes de la colonisation européenne en Afrique. Les statues du monarque belge sont régulièrement aspergées de peinture rouge par des militants en rappel des atrocités commises. Or, le colonialisme « prétendument civilisateur » n’était souvent pas si différent de ce qui se passait sous Léopold II, avance l’hebdomadaire britannique The Economist. La construction du chemin de fer Congo-Océan par l’État français en est un exemple flagrant.
Dans son nouveau livre In the Forest of No Joy, l’historien américain James P. Daughton fait état de ces travaux aussi titanesques que coûteux en vies humaines. Réalisée entre 1921 et 1934, la voie ferrée Congo-Océan relie Brazzaville au port de Pointe-Noire, sur la côte Atlantique. Comme d’autres chemins de fer construits à l’époque, elle servait à acheminer les ressources coloniales vers la métropole. Dans ce « récit magistral, bien qu’implacablement sombre, poursuit The Economist, Daughton met en évidence le fossé entre les intentions des bureaucrates coloniaux, dont certains sem­blaient sincèrement convaincus qu’ils sortaient les Africains de la pauvreté, et la sinistre réalité qu’ils ont instaurée ». L’administration coloniale au Congo français prétendait ainsi recruter des volontaires rémunérés, alors que ses agents forçaient les Africains à travailler sous la menace des armes. Enchaînés par le cou, les hommes devaient parcourir plusieurs centaines de kilomètres jusqu’aux chantiers, « comme les esclaves un siècle auparavant ». Entre 23 000 et 60 000 travailleurs africains y trouvèrent la mort, selon différentes estimations. Comme l’écrit Daughton, en treize ans, « plus d’hommes et de femmes périrent sur le Congo-Océan qu’en quatre-vingts ans de construction des pyramides de Gizeh », rapporte The Wall Street Journal

[post_title] => Un rail, une vie [post_excerpt] => [post_status] => publish [comment_status] => open [ping_status] => open [post_password] => [post_name] => un-rail-une-vie [to_ping] => [pinged] => [post_modified] => 2021-11-12 18:43:32 [post_modified_gmt] => 2021-11-12 18:43:32 [post_content_filtered] => [post_parent] => 0 [guid] => https://www.books.fr/?p=111116 [menu_order] => 0 [post_type] => post [post_mime_type] => [comment_count] => 0 [filter] => raw )
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Relatés dans de courts entrefilets de la presse locale, ces décès passent presque inaperçus. Pourtant, une fois additionnés, les chiffres sont glaçants. Le nombre de piétons fauchés sur les routes aux États-Unis a augmenté de 50 % en dix ans. En 2019, 6 205 piétons ont trouvé la mort sous les roues d’un véhicule, l’équivalent d’un Boeing 747 s’écrasant chaque mois. Comment expliquer cette anomalie américaine, qui n’est pas observée dans d’autres pays riches ?
Le livre d’Angie Schmitt, ancienne rédactrice du portail Streetsblog, est le premier à rendre compte de cette épidémie silencieuse qui, comme le Covid-19, frappe les Américains de façon inégale, rapporte The New York Review of Books. « Les piétons à faibles revenus, les piétons noirs et hispaniques, les piétons âgés et les piétons handicapés présentent une surmortalité. » Schmitt met en évidence plusieurs facteurs contribuant à ce « désastre », notamment l’usage toujours plus important de voitures, et en particulier de SUV, dont la carrosserie plus haute et massive rend les collisions davantage mortelles. L’auteure pointe également la planification des villes, en particulier celles de la Sun Belt (les États du Sud-Ouest), dont les larges artères n’ont tout simplement pas été conçues pour être empruntées par des piétons. 

[post_title] => On achève bien les piétons [post_excerpt] => [post_status] => publish [comment_status] => open [ping_status] => open [post_password] => [post_name] => on-acheve-bien-les-pietons [to_ping] => [pinged] => [post_modified] => 2021-11-12 18:44:04 [post_modified_gmt] => 2021-11-12 18:44:04 [post_content_filtered] => [post_parent] => 0 [guid] => https://www.books.fr/?p=111124 [menu_order] => 0 [post_type] => post [post_mime_type] => [comment_count] => 0 [filter] => raw )
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« Parmi les nombreuses histoires de l’Espagne qui restent à racon­ter, celle de ses “angoisses colo­niales” est peut-être l’une des plus méconnues, surtout en ce qui concerne l’Afrique du Nord », estime Luz Gómez García dans le quotidien espagnol El País. Aussi la critique se félicite-t-elle de la parution d’A mi querido Abdelazizde tu Conchita, un ouvrage qui jette un nouvel éclairage sur la période du protectorat espagnol au Maroc (1912-1956). Les auteurs, Josep Lluís Mateo Dieste, anthropologue, et Nieves Muriel García, spécialiste des études de genre, ont exploité un vaste fonds d’archives inédites : des lettres, des cartes postales et des télégrammes interceptés entre 1936 et 1956 par la Délégation des affaires indigènes (DAI), située à l’époque à Tétouan, dans le nord du Maroc. La raison de leur interception par l’administration coloniale ? Il s’agissait de la correspondance amoureuse échangée entre des hommes maro­cains et des femmes espagnoles. Or, d’après une circulaire interne de la DAI, ces amours subversives risquaient de saper le « prestige espagnol au Maroc ». Chaque document exhumé par les auteurs est d’ailleurs frappé de la lettre « R », qui, comme ils l’apprendront au cours de leur enquête, signifiait pour les agents coloniaux « Rareza », c’est-à-dire « bizarrerie » en français. Quelque 130 de ces « bizarreries » sont reproduites dans l’ouvrage, accompagnées d’une analyse du contexte sociopolitique qui a conduit à la répression des relations intimes entre colonisateurs et colonisés. « Même si à la lecture de ces lettres nous avons parfois l’impression de profaner l’intimité des femmes qui les ont écrites, il nous reste la consolation de compatir à leur angoisse et à leur désespoir, de leur être reconnaissants pour l’occasion unique qu’elles nous offrent de regarder cette époque depuis une position privilégiée : à travers leurs yeux et à partir de leur propre vie », conclut Ángeles Ramírez dans le semestriel Revista de estudios Internacionales Mediterráneos.

[post_title] => L’amour aux temps du protectorat [post_excerpt] => [post_status] => publish [comment_status] => open [ping_status] => open [post_password] => [post_name] => lamour-aux-temps-du-protectorat [to_ping] => [pinged] => [post_modified] => 2021-11-12 18:43:04 [post_modified_gmt] => 2021-11-12 18:43:04 [post_content_filtered] => [post_parent] => 0 [guid] => https://www.books.fr/?p=111134 [menu_order] => 0 [post_type] => post [post_mime_type] => [comment_count] => 0 [filter] => raw )