La guerre civile espagnole au prisme du réalisme magique
Publié en septembre 2025. Par Books.
David Uclés a mis quinze ans à écrire les 700 pages de cette ambitieuse « histoire complète » de la guerre civile espagnole (1936-1939). En quatre actes et trente épisodes, dans la veine inattendue du « réalisme magique ». Il l’évoque dans un entretien du magazine littéraire Letras Libres : « C'est une façon de déconstruire pour reconstruire. Le corps de la mère se fond dans le pavé brûlant, mais le bébé reste. C'est une écriture imaginative dans le sens où elle est faite d’images... Les images forment des paraboles qui restent davantage dans l’esprit du lecteur que les mots. »
Jamais auparavant la guerre civile espagnole n’avait été racontée en son entier dans une seule œuvre de fiction. L’histoire se déroule dans un pays imaginaire appelé Iberia, qui englobe l’Espagne et le Portugal, et suit le destin de la famille Ardolento, originaire d’un village inventé inspiré par Quesada, le village andalou des ancêtres de l’auteur. Le roman raconte la désintégration progressive de cette famille, la déshumanisation d’un village et la fragmentation d’un territoire marqué par la guerre. David Uclés s’inspire des récits de son grand-père et de quinze années de recherche et de documentation pour offrir une vision à la fois intime et épique du conflit, mêlant personnages fictifs et figures historiques telles qu’Unamuno, Hemingway, Alberti, Orwell et Picasso. « La guerre n’est pas enseignée à l’école, dit David Uclés. Nous en savons plus sur le Cid que sur la guerre civile. » Le style, très poétique et évocateur, rappelle parfois la prose de Gabriel García Márquez ou de Federico García Lorca.Près de 200 000 exemplaires ont déjà été vendus en Espagne. La península de las casas vacías sera publié en France en 2026 aux éditions du Tripode.