La revue de presse d’ActuaLitté
Dans une bibliothèque de Kyoto, une journée pas comme les autres a été organisée le 15 novembre pour briser une règle longtemps sacrée : manger et boire dans un espace de lecture. Grâce à l’initiative d’une association locale, collations, boissons et ambiance conviviale – lectures jeunesse, ateliers créatifs, friandises – ont transformé la bibliothèque en lieu de rencontre et de partage. Exceptionnellement autorisée, cette liberté visait à créer du lien social et à attirer des enfants peu familiers de ces espaces. L’expérience, rare et strictement encadrée, soulève la possibilité de repenser le rôle traditionnel des bibliothèques.
Au Japon, les librairies peinent à survivre : en deux décennies, leur nombre a fortement diminué et de nombreuses communes sont aujourd’hui sans enseigne. Pour enrayer cette tendance, les autorités – par l’intermédiaire du ministère de l'Économie, du Commerce et de l'Industrie (METI) – ont conçu un plan de revitalisation. Celui-ci préconise notamment la modernisation des outils avec des étiquettes IC pour améliorer la gestion des stocks, et favorise les synergies entre librairies et bibliothèques afin d’élargir l’accès au livre. Par ce dispositif, le gouvernement vise à redonner aux librairies leur rôle de piliers culturels et à stimuler l’envie de lire.
La branche américaine de Humanoids, Inc. a officiellement déposé le bilan en vertu du chapitre 7 de la loi sur les faillites, contraignant l’entreprise à liquider ses actifs et à cesser ses activités aux États-Unis, en raison de dettes évaluées entre 10 et 50 millions de dollars. En revanche, sa filiale française, Les Humanoïdes associés, doit poursuivre ses opérations après une restructuration – le catalogue et la distribution étant maintenus. Pour le moment, le groupe assure que la production d’ouvrages en France reste assurée, malgré ce coup dur outre-Atlantique.
Condamné à vingt ans de réclusion pour des faits de viol, de drogue et de violences abominables, Dominique Pélicot cherche désormais à faire publier, depuis sa cellule, un recueil mêlant poèmes, récits et fragments autobiographiques. Son avocate présente ce projet comme un exutoire thérapeutique, mais la perspective d’offrir une tribune à un auteur condamné ravive un débat délicat – à l’image de l’émoi suscité en 2002 par la publication d’un ouvrage de Patrick Henry. À ce jour, aucune maison d’édition n’a accepté le manuscrit, soucieuse des implications éthiques et médiatiques d’un tel choix.