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Chronique d’un homme déchu

La descente aux enfers de Kenneth Tynan, l’auteur de Oh ! Calcutta, qui fut aussi l’un des plus brillants critiques de théâtre britanniques.

Ceux qui ont vu Oh ! Calcutta au début des années 1970 se souviennent peut-être de Kenneth Tynan, une légende en Angleterre et aux États-Unis. Critique à The Observer dans les années 1950, il avait donné le la du théâtre d’avant-garde et démoli la plupart des spectacles donnés à Londres. « Le travail du critique, écrit-il – au moins les neuf dixièmes –, consiste à faire de la place au bon en démolissant le mauvais. » Laurence Olivier, qu’il avait joyeusement éreinté parmi tant d’autres, en fit son bras droit à la National Theatre Company en 1963. C’est Tynan qui le persuada de jouer le rôle d’Othello, un immense succès relayé par un film. Devenu une figure de la gauche caviar londonienne, il fut apparemment le premier à prononcer le mot « fuck » à la télévision britannique, en 1965, lors d’une émission restée célèbre, durant laquelle il fut aussi le premier à défendre l’idée de représenter l’acte sexuel sur scène. Finalement éjecté de la National Theatre Company après le départ de Laurence Olivier, il entreprit une carrière de concepteur de spectacles ...
LE LIVRE
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Le journal de Kenneth Tynan de Chronique d’un homme déchu, Bloomsbury

Dans le magazine
BOOKS n°123

DOSSIER

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