De la modernité de Dieu
Publié en juillet 2009.
Aux États-Unis, la chaîne de fast-food Chick Fil-A, spécialisée dans le poulet, s'est assignée la mission suivante : « Glorifier Dieu en étant les pieux représentants de ce qui nous est confié, et avoir une influence positive sur ceux qui entrent en contact avec Chick Fil-A », apprend-on dans God is back, de John Micklethwait et Adrian Wooldridge.
Aux États-Unis, la chaîne de fast-food Chick Fil-A, spécialisée dans le
poulet, s'est assignée la mission suivante : « Glorifier Dieu en étant
les pieux représentants de ce qui nous est confié, et avoir une
influence positive sur ceux qui entrent en contact avec Chick Fil-A ».
Au Guatemala, on a construit une église pentecôtiste pouvant accueillir
12 000 fidèles, dotée d'un héliport et d'un baptistère géant. Un retour
au religieux dont John Micklethwait, rédacteur en chef de The
Economist, se fait l'écho avec Adrian Wooldridge dans God is back. « En
séparant l'Église de l'État et en décrétant la liberté de religion, les
États-Unis ont ouvert la voie à un entrepreneuriat religieux et à
l'export réussi des différentes formes de chrétienté », analyse John
Lloyd, auteur d'une critique du livre dans The Financial Times. Dans
cette logique de marchandisation, les pasteurs sont poussés à entrer en
compétition pour séduire les fidèles. Il existe maintenant, aux
États-Unis, toutes sortes d’églises spécialisées : l'église des
sportifs, celle des motards ou encore celle des cow-boys. Pour Michiko
Kakutani, du New York Times, « certaines églises décrites dans ce livre
s'apparentent plus à de gigantesques centres commerciaux de banlieue ou
à des parcs d'attraction qu'à des lieux de prière ».
Ce nouveau rapport au religieux a pourtant de l’avenir, soutiennent les auteurs de God is Back. Le monde s'éloigne selon eux d’un modèle de laïcité à l’européenne. Moins marginalisée, la religion serait de plus en plus pratiquée, de plus en plus au cœur de la modernité. Un point de vue un peu court et très ethnocentriste, selon le journaliste du Financial Times : « Le Dieu de retour est chrétien, et il parle avec l'accent américain, écrit-il. L'islam est traité sous l'angle de la mutation de la foi en prosélytisme. Il y a peu de choses sur l'orthodoxie, le judaïsme et rien sur le bouddhisme ou l'hindouisme ».
Lire l’article du New York Times
Lire l’article du Financial Times
Ce nouveau rapport au religieux a pourtant de l’avenir, soutiennent les auteurs de God is Back. Le monde s'éloigne selon eux d’un modèle de laïcité à l’européenne. Moins marginalisée, la religion serait de plus en plus pratiquée, de plus en plus au cœur de la modernité. Un point de vue un peu court et très ethnocentriste, selon le journaliste du Financial Times : « Le Dieu de retour est chrétien, et il parle avec l'accent américain, écrit-il. L'islam est traité sous l'angle de la mutation de la foi en prosélytisme. Il y a peu de choses sur l'orthodoxie, le judaïsme et rien sur le bouddhisme ou l'hindouisme ».
Lire l’article du New York Times
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