Jonathan Franzen : « La difficulté, voilà l’ennemi ! »

Pour le romancier américain, face au flot des distractions qui nous abêtissent le devoir de l’écrivain contemporain est de cultiver la simplicité formelle pour sauver la littérature.

  Né en 1959 dans l’Illinois et vivant aujourd’hui à New York, Jonathan Franzen a été rendu célèbre par son troisième roman, Les Corrections, qui s’est vendu à trois millions d’exemplaires à travers le monde. Le quatrième, Freedom, lui a valu la couverture de Time, assortie du titre : « Grand Romancier américain ».   Dans votre recueil d’essais intitulé Pourquoi s’en faire ?, vous dépeigniez la littérature comme un lieu où l’on pouvait enfin penser et exister, à l’abri du bruit d’une société régie par le consumérisme, la gadgétisation, la culture de masse. Vous l’envisagez toujours ainsi ? Oui, la littérature est un refuge, qu’il s’agisse de l’écrire ou de la lire. Prenons un exemple simple : j’envoie beaucoup d’e-mails pour régler mes affaires courantes, et cette activité peut remplir ma journée. Mais tout ce que j’aurai fait, c’est passer le temps. En revanche, quand je trouve un livre qui me plaît vraiment, où je peux m’immerger, ...
LE LIVRE
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Freedom de Jonathan Franzen, L'Olivier

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