Journal d’un chasseur

L’archiduc d’Autriche François-Ferdinand, dont l’assassinat déclencha la Première Guerre mondiale, était un obsédé de la chasse. Mais cette passion aristocratique ne l’empêchait de porter un regard original sur le monde, comme en témoignent ses réactions face au colonialisme.

Il aurait abattu 274 889 pièces de gibier (dont 5 000 cerfs) au cours de sa vie. Il finit lui-même abattu d’une balle tirée par un jeune Serbe, qui lui traversa la trachée. C’était le 28 juin 1914 à Sarajevo. On a depuis eu tendance à réduire l’archiduc François-Ferdinand à son assassinat – qui entraîna, il est vrai, l’Europe dans la Première Guerre mondiale. Ce passionné de chasse était pourtant une personnalité complexe et, à bien des égards, « contradictoire », note Matthias Schulz dans le Spiegel. Le critique en veut pour preuve le journal que l’héritier de l’Empire austro-hongrois avait tenu lors d’un voyage autour du monde effectué en 1892-1893. Ce texte, « presque oublié », est paru pour la première fois en février dernier, dans une version raccourcie (l’original noircit plus de deux mille épais cahiers…). François-Ferdinand s’embarque en décembre 1892 à Trieste. Il a alors 28  ans. Quatre cents personnes l’accompagnent. La chasse est au cœur des préoccupations de ce globe-trotter d’un genre un peu particulier. Il s’y adonne en toute occasion. Lors de la traversée en bateau qui le mène en Inde, pour ...
LE LIVRE
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Journal de mon tour du monde 1892-1893 de Journal d’un chasseur, Kremayr & Scheriau

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BOOKS n°123

DOSSIER

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